Le ministère des Sports de la Guinée a procédé à la nomination d’un Comité ad-hoc pour gérer les affaires courantes de la Fédération guinéenne de basket-ball, en attendant l’organisation d’un congrès électif très prochainement. Le Sénégalais, Mathieu Faye, par ailleurs président de la Zone 2, a été porté à la tête dudit comité.

Le basket guinéen est en crise. Et pour aller vers un congrès électif, le ministre des Sports, par arrêté ministériel, a procédé à la nomination d’un Comité ad-hoc pour gérer les affaires courantes de la Fédération guinéenne de basket-ball.
Ce Comité ad-hoc, composé de 7 membres, est dirigé par le Sénégalais Mathieu Faye, président de la Zone 2/Afrique et nommé comme Coordinateur général. La durée du mandat des membres de ce comité est de trois mois, «avec un moratoire n’excédant pas un mois», précise l’arrêté du ministre Lansana Béa Diallo. Entre autres missions, ce comité sera chargé du toilettage des textes et d’organiser le prochain congrès qui doit déboucher sur l’élection d’un nouveau Bureau exécutif. Quant au président sortant de la Fédération guinéenne de basket, Sakoba Keïta, il va gérer les affaires courantes de l’instance dirigeante jusqu’à la fin de son mandat prévue en mars 2024, peut-on lire dans le courrier du ministre des Sports.

Le Sg de la Fédération pas d’accord !
Mais cette démarche est rejetée par le Secrétaire général de la Fédération guinéenne de basket-ball (Fgbb). Ce dernier dit avoir saisi le Comité national olympique et sportif guinéen pour dénoncer ce qu’il qualifie d’ingérence du ministère des Sports dans les affaires de la Fédération. Dans ce courrier, le Secrétaire général de la Féguibasket rappelle qu’il revient exclusivement au Secrétariat général de la Fédération de convoquer une Assemblée générale.
«Nous désirons attirer l’attention du Comité national olympique et sportif guinéen sur les dispositions des Statuts de la Fiba et de la Fgbb qui stipulent, entre autres, que les associations membres de la Fiba ont également l’obligation de diriger leurs affaires en toute indépendance et doivent veiller à ce qu’aucun tiers ne s’y immisce, conformément à l’article 1.3, 9.5 et 9.7 des Statuts généraux de la Fiba et l’article 14 des Statuts de la Fgbb», explique Oumar Camara Sampil dans sa lettre. Pour ce responsable, toute décision de mise en place d’un comité de normalisation ne doit émaner que de la Fiba, et non du ministère guinéen des Sports. «Cette commission mise en place n’a aucune valeur juridique. Seule la Fiba est habilitée à le faire», précise M. Sampil. Et d’enchaîner : «ce qu’on ne peut pas faire au football, on ne peut pas l’imposer au basket-ball», prévient-t-il. Le 3 février dernier, en dépit de cette décision du ministre des Sports, le Secrétaire général a annoncé la convocation, le 20 mars, du 17ème Congrès ordinaire de la Fédération guinéenne de basket-ball pour le renouvellement des différentes instances de l’association. Un congrès au cours duquel ne prendra pas part le président de la Fédération guinéenne de basket-ball. Après plus de 10 ans passés à la tête de l’instance, Sakoba Keïta a décidé de jeter l’éponge.

Pour rappel, depuis 2018, une crise mine le basket guinéen. Deux camps se réclament la paternité de l’instance.

Le camp de Sakoba Keïta, reconnu par les instances internationales (ministère des Sports, Fiba, Comité olympique), et celui de Amadou Tafsir Camara. Quatre ans plus tard, Sakoba Keïta a décidé de se retirer. Il y a quelques mois déjà, la Fédération était montée au créneau pour dénoncer le non-paiement de primes de mission dont celles des champions d’Afrique U16. Reste à savoir qui du ministère des Sports ou de la Fédération aura le dernier mot dans ce bras de fer.
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(avec sportnewsafrica)