C’est drôle comme son arrivée à la tête de la Centrafrique ressemble comme deux gouttes d’eau à celle de Marc Brys, son successeur au Cameroun. Nommé par le ministère des Sports le 13 janvier dernier sur fond de contestation par la Fédération de foot, estimant avoir été exclu du processus de recrutement, Rigobert Song est confronté à un nouvel imbroglio non étranger au boss des Lions Indomptables.

En effet, selon les indiscrétions de Camfoot, le nouveau patron des Bamara de Bas-Oubangui ne serait pas encore détenteur d’un contrat formel à l’heure où sont rédigées ces lignes. Pris au milieu d’un duel de pouvoir entre le gouvernement et la Fédé centrafricaine aux airs d’un bras de fer persistant entre Samuel Eto’o et Narcisse Mouelle Kombi au pays, le technicien de 48 ans serait dans l’attente de la signature des documents par Célestin Yanindji, le président de la Fédé.

La Fédé aurait refusé de signer le contrat
D’après Camfoot, ce dernier aurait tout bonnement refusé de contresigner un bail quelconque. Initialement prévue le 15 janvier passé, la signature de contrat aurait été reportée. Mais cela n’a pas empêché le ministre centrafricain des Sports, Héritier Doneng, de conforter Song dans ses nouvelles fonctions, sachant que son salaire est pris en charge par l’Exécutif.

De passage au micro de Dw, Rigobert Song n’a pas semblé, lui, perturbé par sa situation actuelle : «Dès lors que vous avez reçu l’aval du premier sportif centrafricain qui est le chef de l’Etat, faut-il encore signer autre chose ? Lorsque l’on a des missions, il faut d’abord aller au front et après on verra bien.»
Reste à savoir si le gouvernement finira par s’imposer ou si Song connaîtra le même sort que celui de son compatriote François Omam Biyick. Intronisé en 2017 par le ministre des Sports, ce dernier s’était résigné à partir aussi vite qu’il était venu face à l’hostilité du président de la Fédé d’alors, Patrice Edouard Ngaïssona. A suivre…