L’air de l’avenue Cheikh Anta Diop était hier suffocant à cause du gaz lacrymogène. La circulation des voitures perturbée. Et les jets de pierres des étudiants exposaient les passants aux risques de blessures. Qu’est-ce qui a pu provoquer cette situation ? Les étudiants orientés dans les Etablissements privés de l’enseignement supérieur (Epes) sont descendus dans les rues «pour continuer leur combat concernant le paiement du montant dû à leurs différents instituts», qui les contraint à rester chez eux. «Nous avons organisé cette activité aujourd’hui (hier) qui est une continuité de notre combat parce que l’Etat n’a pas payé la somme qu’il doit aux universités privées», a confié Zakaria Niass dont l’engagement et la détermination sont traduits par l’expression ferme du visage. Le porte-parole du Cadre unitaire national des étudiants orientés dans les universités privées explique : «Nous avons déployé toutes les stratégies diplomatiques pouvant régler cette situation. Nous avons rencontré toutes les autorités compétentes telles que le directeur de l’Enseignement supérieur privé qui nous a mis en rapport avec le ministre l’Enseignement supérieur, M. Marie Teuw Niane, avec qui nous avons débattu à trois reprises sur le règlement de cette question. Et jusque-là nous n’avons pas eu gain de cause.» En outre, le Cadre unitaire a également «rencontré le médiateur de la République, M. Aliou Badara Cissé, et Monseigneur Benjamin Ndiaye, archevêque de Dakar», a relaté le porte-parole des étudiants orientés dans les Epes. Qui a, par ailleurs, dénoncé «la divergence entre Amadou Ba et Marie Teuw Niane concernant la somme due aux Epes». «S’il y a divergence entre eux sur le montant, cela veut dire qu’ils ont échoué car, il doit y avoir des actes de complémentarité entre eux. Et nous, on n’entre pas dans ces détails. Qu’ils règlent la situation pour que nous retournions dans les salles. Sinon nous allons continuer nos manifestations car, nous n’avons que deux maisons : la salle de classe et la rue. Si nous ne sommes pas dans l’une, nous sommes dans l’autre», a martelé Zakaria Niass avec fermeté.
Stagiaire