Non-respect des accords : Le Saems dans la rue, à partir du 12 janvier

Une rentrée des fêtes de Noël agitée dans le moyen et le secondaire. C’est ce que promet le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire du Sénégal (Saems), pour pousser le gouvernement au respect des accords signés. Ils ont à cet effet, annoncé une série d’actions dès le retour des classes. Une grève conjointe avec le Cadre unitaire des syndicats de l’enseignement moyen au Sénégal (Cusems), entre le 3 et le 5 janvier et, à partir de la semaine suivante, des marches dans les localités du pays. «Dès la reprise des cours, à la date du 12 janvier, nous donnons rendez-vous à tous les enseignants pour participer à la grande marche qui sera organisée à Thiès. Cette marche est la première étape d’une série de marches, que nous allons organiser à travers toute l’étendue du territoire national, pour continuer à demander à ce que le gouvernement puisse respecter les engagements auxquels il a souscrit», a indiqué mardi El Hadj Malick Youm, Secrétaire général adjoint du Saems. Le Bureau exécutif du syndicat était en conclave à Mbao, pour évaluer le plan d’actions déployé cette année à l’effet de contraindre le gouvernement à respecter ses engagements. «Nous avons constaté que depuis que nous avons lancé le plan d’actions, le gouvernement est aujourd’hui dans un immobilisme total et un silence coupable, d’autant plus qu’ils ne veulent plus se prononcer sur ces questions alors que ce sont des accords qu’ils ont signés. Cela aussi montre leur manque de volonté par rapport à la prise en compte des préoccupations des travailleurs, notamment celle des enseignants du Sénégal», a-t-il argumenté. «Nous avons attendu plus de deux ans et nous ne pouvons pas continuer à attendre. Il est obligatoire que le gouvernement puisse apporter des réponses concrètes aux revendications des travailleurs, notamment la matérialisation de ces accords», a encore relevé Youm. Face à ce qu’ils considèrent comme une mauvaise volonté du gouvernement sur la question, les camarades de Saourou Sène se sont en effet radicalisés dans ce combat. «J’ai annoncé une série de marches, mais il y a naturellement d’autres stratégies qui vont se greffer à celles-ci, telles que la poursuite du boycott des évaluations. Nous y sommes déjà et nous allons continuer. S’il est nécessaire jusqu’à la fin de l’année, qu’on ne puisse même pas participer aux évaluations de fin d’année, nous n’hésiterons pas parce que le passif ne peut plus attendre (…) Nous allons nous inscrire dans une logique de lutte syndicale et nous allons y rester jusqu’à obtenir gain de cause », a noté le Sg adjoint, exhortant le gouvernement à régler une fois pour toute, le problème.
Par Alioune Badara NDIAYE – abndiaye@lequotidien.sn