Notification de mandats de comparution : Les 5 ministres de Macky en sursis

Après la mise en accusation de 5 ministres, la Haute cour de justice se met en branle avec la notification des mandats de comparution aux mis en cause. Après Mansour Faye, Moustapha Diop hier, Ndèye Saly Diop devrait recevoir son carton des mains de la Dic dans les prochaines heures, suivis de IMF et Sophie Gladima. Ils seront entendus incessamment par la Commission d’instruction.
Les premiers actes, après la mise en accusation, se posent. Cela commence par la Division des investigations criminelles (Dic) où ils vont commencer à recevoir leur mandat de comparution devant la Commission d’instruction de la Haute cour de justice. L’ex-ministre du Développement communautaire, Mansour Faye, s’est présenté à la Dic hier pour recevoir le document, ainsi que Moustapha Diop. Tandis que Ndèye Saly Diop Dieng devrait lui emboîter le pas dans les prochaines heures, suivie ensuite de Aïssatou Sophie Gladima, et Ismaïla Madior Fall.
Les faits qui leur sont reprochés sont de natures diverses et vont, entre autres, de «défaut de justification des dépenses» ou «d’absence de pièces justificatives» relatives à des dépenses, à «des paiements sans service fait», en passant par des «surfacturations» pour l’acquisition de certains produits. Sans oublier certains paiements en espèces pour des achats, ce qui est contraire à la règle dans l’Administration publique. A l’exception de IMF, mis en accusation pour corruption présumée.
Il faut savoir que sur les 1000 milliards du fonds Covid-19 dont il est question, 628 milliards de Cfa étaient tirés du Trésor public, tandis que pour 372 milliards, il s’agissait de mesures de renonciations fiscales visant à permettre à des entreprises privées nationales de pouvoir supporter le choc de la perte de leurs activités économiques et de ne pas mettre la clé sous le paillasson durant la période du Covid-19. Le fonds Covid-19 devait permettre la mise en œuvre du Programme de résilience économique et sociale (Pres) en ses 4 axes, à savoir le soutien au secteur de la santé, le renforcement de la résilience de la population et de la cohésion sociale, la sauvegarde de la stabilité macroéconomique et financière, ainsi que la sécurisation de l’approvisionnement et de la distribution des denrées alimentaires, des médicaments et de l’énergie.