Plus de 22 milliards de F Cfa, c’est le montant du nouveau financement accordé au Sénégal par le Partenariat mondial pour l’éducation. L’objectif de ce financement est d’aider des millions d’enfants sénégalais à aller à l’école et bénéficier d’une éducation de qualité.

Le Partenariat mondial pour l’éducation (Gpe) vient d’accorder un nouveau financement au Sénégal. Ce financement de 37,2 millions d’euros (plus de 22 milliards de F Cfa) entre dans le cadre du soutien du partenariat mondial pour l’éducation «pour renforcer le système éducatif du Sénégal». Ce, dans le but d’aider «des millions d’enfants sénégalais à aller à l’école et bénéficier d’une éducation de qualité». Dans un communiqué sur son site, le Gpe informe que «le financement a été approuvé par le Conseil d’administration» afin «d’aider le gouvernement sénégalais à améliorer l’accès équitable de tous les enfants sénégalais à une éducation de qualité dans les écoles primaires de l’ensemble du pays». Il s’agit en particulier «des enfants les plus marginalisés des zones défavorisées». Dans son document, le Gpe indique que «ce financement améliorera également la gestion et la supervision des établissements scolaires, augmentera le nombre d’enseignants qualifiés, entraînera une hausse du taux de scolarisation et améliorera les résultats d’apprentissage».
Par ailleurs, cette organisation précise dans son document que «l’essentiel du financement est basé sur les résultats et ne sera décaissable que lorsque le Sénégal aura atteint les cibles et les résultats convenus conformément aux ambitions du programme». D’après les auteurs du document, «il s’agira par exemple d’améliorer les niveaux en lecture et mathématiques en fin de 3ème année et d’établir une nouvelle cartographie de la vulnérabilité pour améliorer les services éducatifs destinés aux enfants les plus défavorisés». Parlant du financement, le document renseigne qu’il «comprend 8,7 millions d’euros du fonds à effet multiplicateur du Gpe qui mobilise un cofinancement additionnel de 35 millions d’euros auprès de l’Agence française de développement (Afd)».
Alice Albright, directrice générale du Partenariat mondial pour l’éducation, a salué les efforts du Sénégal, soutenant qu’il a fait de «la scolarisation de qualité offerte à tous les enfants du pays une priorité nationale, en particulier pour les plus marginalisés tels que les filles». Selon la directrice générale de cette organisation, «le Gpe continuera de soutenir les efforts du Sénégal». Dans la même veine, il est noté qu’avec «la mobilisation du fonds à effet multiplicateur du Gpe, le montant total mis à la disposition du Sénégal sera de plus de 70 millions d’euros, grâce au cofinancement additionnel du gouvernement français». Le document précise également que «les contributions conjointes du Gpe et de l’Afd de 72,2 millions d’euros soutiendront la stratégie nationale du Sénégal 2018–2030, qui coordonne tous les financements nationaux et extérieurs destinés à l’éducation». Un financement, souligne-t-on, qui «contribuera à l’amélioration de la responsabilité et de la transparence en matière de dépenses publiques». Cela, «grâce à une supervision plus efficace des réformes et à une meilleure efficacité des dépenses publiques par la réduction du taux de décrochage au cours des premières années d’école».

Le nombre d’enfants non scolarisés demeure élevé
Revenant sur les efforts faits par notre pays dans le domaine de l’éducation, le Gpe soutient que pendant «de nombreuses années, le Sénégal est parvenu à obtenir une hausse régulière du nombre d’enfants scolarisés et achevant leur cycle (…)». Des progrès, renseigne le document, «particulièrement remarquables chez les filles, désormais plus nombreuses que les garçons à aller à l’école et à achever le cycle primaire et le premier cycle du secondaire». Toutefois à côté de ces progrès, il a été constaté que «le nombre d’enfants non scolarisés dans des établissements scolaires formels et le nombre d’élèves qui décrochent demeurent élevés». A cela s’ajoute le fait que «les évaluations des acquis scolaires révèlent une performance à la traîne dans l’ensemble du pays». Précisant que «près des deux tiers des enfants non scolarisés proviennent de zones rurales et pauvres», le Gpe réitère son engagement à œuvrer «aux côtés du gouvernement à l’augmentation du financement national de l’enseignement primaire afin de veiller à ce que les enfants les plus vulnérables puissent aller à l’école et apprendre».
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