Le Sénégal vient de conclure un nouveau programme avec le Fonds monétaire international (Fmi). Ainsi, pour les trois prochaines années, le Sénégal va recevoir 1150 milliards de francs Cfa. Ce montant va permettre au Sénégal de renforcer sa gestion des finances publiques, la gouvernance financière et l’amélioration du dispositif anti-blanchiment des capitaux et la lutte contre le financement du terrorisme, la résilience aux changements climatiques…
Par Malick GAYE – 1150 milliards de francs Cfa. C’est le montant que le Fonds monétaire international (Fmi) va injecter au Sénégalau cours des trois prochaines années. Cette manne financière symbolise le nouveau programme appuyé par deux instruments, notamment la facilité d’élargissement de crédit et la résilience et la durabilité. Ce programme repose sur 4 axes. Le premier concerne le renforcement de la gestion des finances publiques. «Il faut mettre la dette dans une tendance baissière pour avoir une marge de manœuvre permettant de parer à toute éventualité. C’est pourquoi il faut consolider le budget. Qui consiste à augmenter les recettes internes du gouvernement, qui sont estimées à plus de 18% du Pib, avec l’objectif d’être à 20% hors hydrocarbures d’ici 2025, mais aussi avec un effort sur les exonérations fiscales qui sont à 7% du Pib. L’autre volet qui va aider à la consolidation fiscale, c’est au niveau des subventions avec des réductions graduelles. Cela va dégager des marges qui vont aider à la consolidation fiscale», a expliqué Edward Gemayel, le chef de mission du Fmi.
Pour le deuxième axe, l’accent est mis sur l’amélioration de la gouvernance et la lutte contre la corruption. Ainsi, il est attendu une politique qui va s’opérer pour le renforcement des prérogatives de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) pour avoir plus de pouvoir d’investigation, la déclaration du patrimoine et l’élargissement de son champ d’application, la promotion d’un nouveau Code de la déontologie pour la gestion des affaires. Quant au 3ème axe, il va s’évertuer à la réalisation d’une économie plus résiliente à travers la poursuite des réformes pour améliorer le système de protection sociale, la promotion du développement du secteur privé, l’augmentation du nombre du Registre national unique (Rnu) qui compte 550 mille ménages et qui va être élargi à 1 million. L’objectif est d’avoir une assistance ciblée. L’axe 4 du programme va soutenir les efforts du gouvernement sur l’adaptation aux changements climatiques.
mgaye@lequotidien.sn