Lat Diop a recouvré la liberté hier. Cette libération a été accordée sous surveillance électronique et fait suite au rejet du pourvoi en cassation introduit par le Parquet général auprès de la Cour suprême, qui avait précédemment bloqué une décision de liberté provisoire. L’ex-Directeur général de la Lonase était en détention dans le cadre d’une enquête sur la gestion de fonds publics.

L’actualité judiciaire d’hier a été marquée par la libération de Lat Diop, ancien ministre des Sports et ex-Directeur général de la Loterie nationale sénégalaise (Lonase). C’est au bout du processus judiciaire que tout a été acté, après plus de 13 mois de détention : la Cour suprême du Sénégal a rejeté le pourvoi en cassation qui avait été introduit par le Parquet général. Ce recours avait pour but de contester une précédente décision de la Chambre d’accusation financière lui accordant une liberté provisoire. Suite à cette décision de la plus haute juridiction du pays, Lat Diop a pu quitter hier la prison, mais il a été placé sous surveillance électronique (port d’un bracelet électronique) et probablement sous assignation à résidence, comme initialement prévu par la Chambre d’accusation.
Lat Diop était sous mandat de dépôt depuis le 26 septembre 2024. Il est poursuivi par la Justice sénégalaise, notamment par le Pôle judiciaire financier, pour des accusations supposées de détournement de deniers publics, de blanchiment de capitaux, d’extorsion de fonds. Le montant des malversations alléguées est estimé à environ 8 milliards de francs Cfa. C’est un long bras de fer judiciaire qui s’achève, en attendant une autre décision de renvoi devant une juridiction ou un non-lieu. Car la libération de Lat Diop intervient après une longue procédure et des tentatives précédentes avortées : une première décision de la Chambre d’accusation lui accordant la liberté provisoire sous bracelet électronique avait été immédiatement bloquée par le Parquet général, qui avait formé un pourvoi en cassation devant la Cour suprême.
C’est le rejet définitif de ce pourvoi par la Cour suprême, ce 6 novembre, qui a rendu effective la mesure de liberté provisoire. L’évolution de ce dossier, qui touche un ancien haut responsable du régime précédent, reste au centre de l’attention publique au Sénégal.