Les journées de l’internat de la Faculté de médecine de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar ont été l’occasion pour le Professeur Abdoulaye Lèye, diabétologue, de présenter son ouvrage sur le syndrome métabolique constitué de deux tomes. Un ouvrage qui traite du programme d’enseignement d’endocrinologie métabolique dans les facultés de médecine, mais qui peut être une ressource d’information pour les populations afin d’adopter des mesures préventives face aux syndromes métaboliques.
L’ouvrage traite de deux sujets. Le premier aborde les pathologies métaboliques nutritionnelles traitant de principales infections que sont le diabète, les troubles du cholestérol, l’obésité, les troubles métaboliques, glucidiques, lipidiques, protidiques, les syndromes métaboliques, la nutrition et toutes les données sur l’alimentation de base. Ce tome constitue, d’après le Professeur titulaire des Universités, une ressource pour le médecin en formation afin qu’il puisse délivrer des informations aux patients. Il précise que ce livre n’est pas seulement destiné aux praticiens de la santé, le public peut y trouver des informations au jour le jour pour adapter son alimentation et préserver sa santé.
Le deuxième tome est consacré aux pathologies endocriniennes. A en croire l’enseignant-chercheur, on peut trouver toutes les informations de diagnostic, de traitement concernant la glande tyroïde, le pancréas, l’infertilité, l’hypophyse.
Cette initiative du Pr Abdoulaye Lèye est saluée par ses collègues universitaires qui estiment que cet ouvrage arrive au moment opportun. «Nous sommes dans une transition épidémiologique», relève le Professeur Saïdou Nourou Diop, ancien directeur du Centre de référence Marc Sankalé, traitant le diabète. Professeur Diop estime qu’il faut préparer la population en mettant l’accent sur la prévention qui reste un moyen sûr pour lutter contre le syndrome métabolique. Pr Lèye le définit d’ailleurs comme l’association chez un même individu de façons diverses des pathologies communes que sont le diabète, l’hypertension artérielle, l’obésité abdominale et les troubles du cholestérol. Des maladies graves qui commencent à prendre des proportions inquiétantes, à en croire le Professeur Diop. La gravité de cette pathologie, appuie Abdoulaye Lèye, réside dans le fait que «les conséquences de ces maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans nos pays actuellement. Ce ne sont plus les maladies transmissibles, mais les maladies cardiovasculaires qui tuent le plus».
Pour une approche préventive, Professeur Lèye demande à la population d’avoir une intervention globale et d’agir avant même la naissance. «Parce que le potentiel génétique que présente l’individu qui pourrait prédisposer à ce syndrome métabolique est modifié par l’épigénétique, c’est-à-dire tous les phénomènes environnementaux qui peuvent être autour de la conception ou au cours de la grossesse voire toute la vie de l’individu», note-t-il. «Il faut donc avant que ne s’installent les stigmates de ces syndromes métaboliques, que ce soit l’obésité, l’hypertension, le cholestérol ou le diabète, qu’on puisse éviter par des mesures de vie saines, d’activités physiques régulières pour préserver la santé», conseille le diabétologue.
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