Il y a consensus sur la date de la tenue de la Présidentielle. Il s’agit du 2 juin 2024. Le Président Macky Sall va continuer à diriger le Sénégal jusqu’à l’élection du prochain président de la République. C’est la proposition sortie du dialogue national.Par Malick GAYE –

Le 2 juin 2024 ! C’est la date à laquelle l’élection présidentielle devrait être organisée ! Du moins, c’est ce qui est ressorti du dialogue national. Le président de la République validera-t-il cette date ou bien laissera-t-il le Conseil constitutionnel trancher ? En tout cas, cette nouvelle date rentre dans les prévisions faites par le Président Macky Sall. Qui, lors de la cérémonie d’ouverture du dialogue, ce lundi, avait demandé de choisir une date avant le début de l’hivernage. C’est ce qui semble être fait.

Il faut aussi ajouter qu’un consensus a été trouvé sur la reprise ou la continuité du processus électoral. Le dialogue propose de continuer le processus électoral déjà entamé. Par conséquent, les 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel vont demander le suffrage des Sénégalais. Faut-il le rappeler, 17 des 19 candidats retenus n’ont pas participé au dialogue. Seuls Amadou  Ba et Mahammed Boun Abdallah Dionne ont répondu favorablement à l’invitation de Macky Sall. Les autres candidats, à l’exception de Idrissa Seck, ont saisi le Conseil constitutionnel pour lui demander de choisir une date. En attendant la réponse des 7 «Sages», c’est le Président sortant qui devrait conduire les destinées du pays jusqu’au 2 juin. Cette date proposée, sous réserve qu’elle soit validée par l’autorité compétente, va coïncider avec les préparatifs de la Tabaski. Qui est attendue aux alentours du 15 juin. Au cas où il y aurait un deuxième tour, il est probable que ça coïncide avec le jour de la fête de Tabaski. Mais au-delà de cette coïncidence avec la fête de Tabaski, une élection présidentielle organisée le 2 juin est-elle en adéquation avec la décision du Conseil constitutionnel ? Qui avait affirmé qu’elle doit se «tenir dans les meilleurs délais», tout en rappelant que le mandat du chef de l’Etat va arriver à son terme le 2 avril. Or, si le Président Macky Sall doit mener à bien ce processus électoral, il va sans dire qu’il va prolonger son mandat. Que dira le Conseil constitutionnel ? C’est la question que tout le monde se pose.
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