Des Locales au plus tard le 31 janvier 2022 : C’est ce qu’a décidé hier l’Assemblée nationale qui est allée dans le sens de l’amendement du gouvernement. Le mandat des élus locaux a également été prorogé jusqu’aux prochaines élections.

La société civile avait plaidé jeudi pour la tenue des Locales au plus tard en janvier 2022, une façon de couper la poire en deux. L’Assemblée nationale a tranché hier entre la proposition de la majorité pour «au plus tard en février 2022» et celle de l’opposition «au plus tard en décembre 2021». Les élections territoriales se tiendront finalement au plus tard le 31 janvier 2022, suite à un amendement du gouvernement. Alors que le député de l’opposition, Cheikh Abdou Mbacké, a vu ses deux amendements sur la tenue des Locales «au plus tard le 19 décembre 2021» rejetés. Le député a même proposé «la suspension de l’évaluation du processus pour organiser les élections locales au plus tard le 19 décembre 2021». Une position fortement critiquée par la majorité. «On ne peut pas vouloir une chose et son contraire. Au sortir de 2019, vous avez critiqué le fichier et demandé son audit et l’évaluation du processus. Maintenant, vous voulez revenir sur cela», s’est étonné Modou Mbéri Sylla de Bby.
Il appartiendra donc à la Commission politique du dialogue national de proposer une date consensuelle avant le 31 janvier 2022. A défaut, le gouvernement va soumettre une date. Initialement prévues avant le 28 mars dernier, les Locales ont été repoussées principalement à cause de 2 facteurs, selon le ministre de l’Intérieur. Il s’agit de l’audit du fichier et l’évaluation du processus électoral. «La Com­mission politique du dialogue national qui devait s’y atteler est restée plus de 6 mois sans travailler à cause de la pandémie. Ce qui a entraîné un retard dans la satisfaction des 2 préalables pour organiser une élection», selon Antoine Diome. Qui a informé que l’évaluation du processus électoral a démarré hier (Ndlr : le 1er avril), tandis que l’audit du fichier est en cours depuis février. Cette loi proroge également le mandat des conseillers municipaux et départementaux jusqu’à l’installation de nouveaux conseillers issus des prochaines Locales.