Ousmane Sonko devra attendre le 17 novembre prochain pour se faire une idée de la décision qui sera rendue par la Haute cour de justice de la Cedeao. Cette décision doit vider sa requête relative à «sa réintégration sur les listes électorales» et à la «dissolution de son parti».

«Pour le moment, l’affaire est mise en délibéré au 17 novembre 2023», a indiqué le juge, qui a présidé l’audience hier. Au cours de celle-ci, «la Cour a estimé que, hormis quelques détails, Juan Branco, remplissant les critères, a été admis, contrairement à Me Larifou. Pour ce dernier, la Cour ordonne l’exclusion pour «constitution irrégulière»».

L’Etat du Sénégal avait souhaité un renvoi, un peu plus tôt dans la journée d’hier, en invoquant  surtout le débat dans le fond. «Aujourd’hui, on n’était pas encore préparés pour le fond, parce que vous aviez dit, la dernière fois, qu’on allait prévoir une autre audience pour les autres procédures», avait indiqué l’Agent judiciaire de l’Etat.

Une position que ne partage pas Me Ciré Clédor Ly, qui s’est montré  surpris. «S’ils disent aujourd’hui qu’ils ne sont  pas prêts pour le fond, nous sommes surpris. 30 jours, ce n’était pas pour les mesures provisoires, c’était pour qu’ils soient préparés sur le fond. Je suis vraiment désolé, leur argument ne tient pas», a déploré l’avocat de Ousmane Sonko.

La Cour a décidé que l’affaire devrait être traitée. «Rien ne nous garantit que demain la connexion sera bonne. Donc, la connexion ne peut  être considérée comme un motif de renvoi. On a la chance que tout le monde est connecté aujourd’hui, on va en profiter. La Cour demande à l’Etat du Sénégal (…) de plaider», a ajouté le Juge.

C’est  le 31 octobre dernier que la Cour de justice de la Cedeao avait décidé, pour la première fois, de mettre l’audience en délibéré jusqu’à hier, le 6 novembre.

Malgré l’ordonnance du Tribunal d’instance de Casa­mance demandant sa «réintégration», Ousmane Sonko, qui est actuellement interné à l’hôpital Principal de Dakar, se heurte toujours au refus de la Direction générale des élections (Dge) de lui délivrer les fiches de parrainage pour la Présidentielle de 2024.

La demande faite dans ce sens par la Cena pour que le leader de l’ex-parti Pastef dispose de ses fiches de parrainage n’a pas été, non plus, bénéfique à l’opposant. La Dge campe toujours sur sa position.
ambodji@lequotidien.sn