L’Ordre national des experts du Sénégal (Ones) a plaidé hier pour la sortie du décret d’application de la loi qui régit le secteur. «L’Ones avait été régi à l’époque par une loi de 1993. Depuis 2017 par la loi 2017/16, nous avons une nouvelle loi. Et cette loi doit être accompagnée par un décret d’application qui permet de mieux suivre les activités économiques. Parce que nous avons 8 sections au niveau de l’ordre dont la section fiscale», a expliqué Marie Delphine Ndiaye, présidente dudit ordre. A l’en croire, ce décret d’application va leur permettre de mettre en œuvre un certain nombre de dispositions, notamment la pratique «illégale» de la profession. «Nous faisons un plaidoyer auprès des autorités pour que ce décret puisse être sorti, afin que l’Ordre national des experts du Sénégal puisse pleinement exercer son pouvoir», a-t-elle insisté hier, en marge de la 6e conférence annuelle fiscale. Cette année, cette conférence a pour thème : «Mobilisation des recettes fiscales intérieures dans les pays de la Cedeao : défis et perspectives.» A travers ce thème, pense le Pr Abdoulaye Sakho, les acteurs veulent inciter les pays africains à compter sur leurs propres forces pour se développer, mais aussi pour ne pas s’endetter.
Pour Marie Delphine Ndiaye, la difficulté que les pays de la Cedeao ont c’est de pouvoir identifier tous les potentiels contribuables. «Actuellement au Sénégal, nous avons 20% de ceux qui devaient payer l’impôt qui contribuent à la charge publique», informe-t-elle. Ainsi, elle propose la mise en place des stratégies pour pouvoir saisir tous les contribuables susceptibles de pouvoir payer l’impôt. Et la rencontre est une occasion pour discuter de tout cela.
A noter que cette conférence vise à sensibiliser les populations africaines au civisme fiscal en participant au financement des programmes de développement des Etats, à travers des obligations de déclaration et paiement des impôts.