Nouvelle présidente du Csdh : Amsatou Sow Sidibé annonce un nouveau mode de gestion

Nouvelle présidente du Comité sénégalais des droits de l’Homme, Amsatou Sow Sidibé espère mettre en place un nouveau mode de gestion en intégrant aussi certains droits. Afin de permettre au Sénégal de retrouver son niveau A, après qu’il a été relégué depuis 2012 au niveau B.Par D. KANE –
Nouvelle présidente du Comité sénégalais des droits de l’Homme (Csdh), Amsatou Sow Sidibé annonce un changement de paradigme et un nouveau mode de gestion au sein de cette organisation. D’après Mme Sidibé, pour relever les nombreux défis liés au respect des droits humains, il faut «une planification intégrée des projets, une gestion des risques et un suivi de la performance, avec un audit transversal des actions qui seront menées». La Pr Amsatou Sow Sidibé, qui s’est engagée à mener ce travail, soutient qu’il «nous faut également repenser la prévention des conflits, l’alerte précoce, la sécurité et la consolidation de la paix par le triptyque justice-vérité et réconciliation». Dans son discours, la nouvelle présidente du Csdh a relevé que notre pays, «réputé pour être un modèle de démocratie et d’Etat de Droit, a connu des reculs dans l’effectivité des droits humains durant ces dernières années, avec une relégation du statut A au statut B depuis décembre 2012». Elle compte ainsi suivre les recommandations formulées par les organes des droits de l’Homme afin de redorer le blason du Sénégal en matière de respect des droits de l’Homme. Rappelant que «le projet de loi élaboré à l’initiative du Comité sénégalais des droits de l’Homme avec les acteurs concernés a été adopté en Conseil des ministres le 6 décembre 2023», elle fait savoir qu’il «s’agit de veiller, selon les recommandations des organes des traités», à ce que «l’Etat partie adopte un cadre législatif et réglementaire qui permette à l’institution nationale des droits de l’Homme de se conformer aux Principes de Paris». Et d’expliquer : «Cela inclut l’octroi d’un budget autonome et suffisant, et la mise en place d’un processus de désignation de ses membres garantissant son indépendance.» La Pr Amsatou Sow Sidibé assure que «l’adoption de la nouvelle loi à l’Assemblée nationale avant la fin de l’année 2024 est un objectif affiché des gouvernants actuels». Cela, renseigne-t-elle, «permettra à la nouvelle Commission nationale des droits de l’Homme de demander sa ré-accréditation devant le sous-comité d’accréditation de l’Alliance mondiale des institutions nationales des droits de l’Homme en 2025». Et d’ajouter : «Notre accompagnement dans la promotion de l’Etat de Droit, de la justice, de l’équité, de l’égalité, de la protection des femmes et des enfants sera décliné en plusieurs orientations stratégiques. En conformité avec les objectifs des politiques publiques en cours.»
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