Dans le cadre du programme culturel de l’Uemoa, Cotonou accueille un atelier d’information. Cette assemblée a pour objectif de renseigner les différents participants sur les nouvelles directives adoptées.

L’industrie audiovisuelle africaine devrait générer 10 millions de dollars en 2021. Pour bien préparer ce tournant décisif, l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) a adopté trois directives majeures ces derniers jours dans le cadre de son Programme de développement culturel (Pdc-Uemoa). Elles portent sur l’harmonisation du dépôt légal des documents audiovisuels, le droit d’auteur et les droits voisins, et le cadre règlementaire pour la production et la circulation des images au sein des Etats membres. A partir de ce 20 mai, l’instance régionale organise un atelier d’information sur ces directives à Cotonou, informe un communiqué de presse. D’après la même source, cet atelier a pour objectif de vulgariser ces trois directives, de sensibiliser les représentants des Etats membres sur l’importance de la transposition et de finaliser aussi les projets devant accompagner la mise en place des directives. Ainsi, selon le chargé du Département du développement humain au sein de l’Uemoa, le Professeur Michel Sawadogo, «ces textes communautaires impacteront très positivement le secteur de l’audiovisuel en termes de production, circulation, conservation, mais aussi de protection du droit d’auteur et des droits voisins avec en corollaire la création de richesses pour les acteurs et l’incitation à la création». Dans le même sillage, il ajoute que «l’adoption de lois progressistes ne manquera pas de doper les montants collectés dans les marchés clés de l’audiovisuel en Afrique». En adoptant ces directives, la Commission de l’Uemoa prône une meilleure structuration du secteur de l’image à travers l’organisation d’un cadre régional de valorisation des ressources culturelles et des échanges fructueux susceptibles de consolider le marché sous régional.
D’année en année, on note une explosion de l’audiovisuel africain, constate l’Uemoa. Ainsi le Discop d’Abidjan, le plus grand marché de l’audiovisuel spécialisé sur l’Afrique, affirme qu’en 2016 la vente et l’achat de contenu télévisuel sous toutes ses formes ont représenté près d’un milliard, soit deux fois plus qu’il y a trois ans.
Stagiaire