Ndèye Tické Ndiaye promet de mettre en ligne 40% des services administratifs d’ici 2025, entre autres perspectives, afin de placer le Sénégal parmi les sept pays leaders africains de l’innovation et de l’économie du futur. Le ministre de l’Economie numérique a tiré un bilan reluisant de l’accès à internet et de son utilisation au Sénégal, à l’occasion de la première édition du Pencum numérique.

Dans le cadre de la modernisation de l’Administration sénégalaise, le gouvernement ambitionne de réduire de 50% les charges associées à l’Etat. «D’ici 2025, 40% des services administratifs seront mis en ligne et à moyen terme, nous passerons à une économie des cashless à travers le basculement de 50% des paiements de redevances dues à l’Etat par voie numérique», a dit Ndèye Tické Ndiaye. Le ministre de l’Economie numérique et des télécommunications, qui présidait hier la première édition du Pencum numérique, affirme que la mise en œuvre de ces mesures aura pour principal effet une augmentation des recettes de l’Etat du fait de la facilitation apportée aux contribuables, une réduction de la facture de l’Etat, l’efficacité des services administratifs et le renforcement de la bonne gouvernance. Avec la Stratégie numérique Sénégal 2025 (Sn 2025), le ministre souhaite positionner le Sénégal parmi les sept pays leaders africains de l’innovation et de l’économie du futur, grâce à son capital humain et ses infrastructures.
Le ministre de l’Economie numérique et des télécommunications a par ailleurs tiré un bilan reluisant de la Sn 2025. Cette dernière s’articule autour de trois prés requis, notamment le cadre juridique et institutionnel, le renforcement du capital humain et la confiance numérique, ainsi que quatre axes stratégiques prioritaires. Son plan d’action, constitué de 28 réformes et 69 projets pour un coût total de 1 361,3 milliards de francs Cfa, sera mis en œuvre à l’horizon 2025. 73% du financement sont attendus du secteur privé, alors que les 17% seront supportés par l’Etat du Sénégal et 10% par le Partenariat public-privé (Ppp).
Selon Ndèye Tické Niaye, le Sénégal bénéficie de 11 mille km de fibre optique sur l’ensemble du territoire national, répartis entre les opérateurs de télécommunications et l’Etat à travers l’Adie, la police et la Senelec. Cette fibre est desservie par trois câbles sous-marins, permettant une bande passante de plus de 170 gigabits par seconde en 2019.

213 caméras de surveillance installées
Pour la démocratisation de l’accès à internet, le ministère va mettre en place, d’ici 2025, 45 Maisons numériques du citoyen dans le cadre de programme Smart Sénégal. Les services identifiés tournent, entre autres, autour de la justice, de l’urbanisme, des impôts, mais aussi des services privés. Pour ce même programme, des caméras de surveillance sont en cours d’installation dans les villes de Dakar, Thiès, Kaolack, Saint-Louis et Touba. «Sur les 500 prévues d’ici 2020, les 213 ont déjà été installées», indique le ministre en charge des Télécom­mu­nications. Elle rappelle qu’au 30 juin dernier, le taux de pénétration du mobile a atteint 109,38% avec 17 millions 201 mille 494 abonnés contre 105,8% en juin 2018. Celui du fixe est quant à lui de 1,952% avec 307 mille 030 abonnés contre 1,92% en 2018.
Plus de 11 millions d’abonnés internet
Concernant l’internet, le taux de pénétration est de 70,46% avec 11 millions 081 mille 424 abonnés pour les opérateurs titulaires de licence et les Fournisseurs d’accès internet (Fai) contre 57,44% en 2018. «Ainsi, sur tous les segments de marché, le taux de pénétration a connu une hausse. Pour l’internet, le bon est dû en partie à l’arrivée des Fai», renseigne le ministre.
Par ailleurs, les travaux du projet de Parc de technologie numérique (Ptn), financé par la Banque africaine de développement (Bad), seront lancés le 30 décembre prochain à Diam­niadio. Ce projet dont le fonctionnement est prévu dès 2021 comprend la construction et l’équipement de trois tours pour les entreprises Tic et des bâtiments annexes. D’après la Mme Ndiaye, ce Ptn permettra d’améliorer la contribution du secteur des Tic à l’activité économique, tout en favorisant l’emploi des jeunes.