Peut-on autoriser l’Hémicycle à devenir un panier de crabes ? Un haut lieu d’empoignades haineuses, orchestrées par boutefeux et va-t-en guerre, à la recherche d’un quart d’heure de célébrité ? Peut-on faire écho aux incohérences, aux affabulations, au populisme de certains politiciens, dans l’institution parlementaire ? Oh que non ! Transposer les turpitudes honteuses d’hommes politiques sans scrupule à l’Assemblée nationale, c’est discréditer davantage l’institution parlementaire. Evidemment le job d’un parlementaire n’est pas du bénévolat. Alors, pour capturer les sucettes liées au job d’un député, de piètres populistes compliqués d’affabulateurs audacieux, tenaillés par une soif inextinguible de sinécure, racontent aux populations mal outillées intellectuellement, tout et n’importe quoi. On a même entendu des politiques faire aux populations des promesses de gascon, totalement aux antipodes des missions assignées à l’Assemblée nationale. Quelle supercherie ! Quel cynisme ! Des électeurs imprudents ou jobards risquent de tomber dans le panneau ! Le débat public est aujourd’hui au ras des pâquerettes. Les insanités, les affabulations éhontées, les injures sanglantes, sont à foison dans le landerneau politique. A part Aar Sénégal, aucune autre coalition de l’opposition n’a fait aux électeurs des propositions programmatiques réalistes. Dégager le président de la République élu démocratiquement ou l’empêcher de penser à un troisième mandat, ce n’est pas un programme ! Il ne faut pas prendre TOUS les Sénégalais pour ce qu’ils ne sont pas. Ces discours fallacieux sont une horrible mise en scène, réglée au cordeau, pour déjouer la vigilance citoyenne et s’introduire à l’Assemblée nationale, en vue d’y mener une guerre de tranchées et des règlements de comptes.
De tels députés vont alors exercer leur mission davantage en fonction de l’échéance électorale en perspective, plutôt que selon les intérêts supérieurs de la Nation.
Dans l’absolu, la cohabitation est bel et bien possible au Sénégal. Mais dans la pratique, c’est quasiment impossible. En France où cette monstruosité institutionnelle est née, c’est «le gouvernement qui détermine et conduit la politique de la Nation». Tandis qu’au Sénégal, la Constitution stipule clairement que c’est «le président de la République qui détermine la politique de la Nation». Peut-on imaginer au Sénégal, une cohabitation politique ou parlementaire, avec un président de la République qui est encore là jusqu’en 2024, et un Premier ministre ou des parlementaires déterminés à mener une guérilla parlementaire, à déconstruire les réalisations les plus pertinentes du président de la République élu par 58,27% des Sénégalais. Une dangereuse et clivante opposition, qui enjambe des murs ethniques, a déjà clairement exprimé, urbi et orbi, ses intentions de détricoter des politiques publiques éclairées et bénéfiques aux populations, qu’elle considère à tort comme des militants du parti au pouvoir. Nous n’insisterons pas ici davantage sur le caractère toxique et contre-productif de la cohabitation, ses vapeurs délétères et ses dévoiements. Ce régime d’origine parlementaire doté d’un exécutif à deux têtes, est une anarchie institutionnelle. Le Sénégal n’a pas besoin de ce blocage des institutions causé par la dyarchie du pouvoir exécutif. Il n’est écrit nulle part dans notre Constitution ou dans nos lois organiques, les règles précises pour conduire sans écueils une cohabitation.
Le Sénégal, déjà positionné sur la rampe de l’émergence, maintenant sur le point de devenir un pays gazier et pétrolier, peut-il se payer le luxe d’une situation d’ingouvernabilité, d’immobilisme poussiéreux et exécrable ? Il faut être conséquent et soucieux de la stabilité de notre pays et donner au Président que nous avons élu, une majorité cohérente, afin de lui permettre de parachever dans la sérénité, ses grands chantiers. L’heure de l’évaluation va inexorablement sonner en 2024 ! Libre à nous de le maintenir ou de choisir un autre garant du destin de la République ! Voilà ce que disait de la cohabitation, Raymond Barre, ex-Premier ministre de France : «Il n’y a pas de plus grand danger […] que ce retour à une conception du fonctionnement des institutions qui aboutirait à l’effacement du président de la République et au retour néfaste du régime des partis.»
Et puis ce que nous avons tous constaté, c’est que ce président de la République n’est jamais critiqué sur ses réalisations ou son bilan économique. Les populations qui utilisent aujourd’hui le Ter, pour se rendre au travail et rentrer chez eux dans l’après midi avant le crépuscule, étaient pris en otage dans l’enfer d’épaves Ndiaga Ndiaye et cars rapides ou des guimbardes de taxis clando, conduits parfois par de troubles individus à la mine patibulaire. Aujourd’hui, le confort et l’impact social du Ter ont dessillé ces populations naguère flouées par des contempteurs irrationnels de Macky Sall. En 2012, le Sénégal avait deux centres de dialyse. Aujourd’hui, Macky Sall a doté ce pays de 23 centres de dialyse. Et ces grands malades peuvent désormais se soigner gratuitement. Le Brt va avoir le même impact social sur les populations de Guédiawaye. Assurément, Macky Sall est un défricheur des inégalités sociales. Ne nous arrêtons pas en si bon chemin. Le meilleur reste à venir. Entre la sagesse et la hardiesse, choisissons toujours, invariablement, la première !
Ass Malick NDOYE
Responsable Bby, Gueule Tapée, Fass, Colobane
malickndy@yahoo.com