Le Congrès de l’Organisation africaine pour la recherche et l’enseignement sur le cancer (Oarec), qui se tient pour la 2ème fois au Sénégal, ambitionne de trouver des solutions concrètes dans la lutte contre le cancer. Plus d’un millier de professionnels d’Afrique et des autres continents participent à la rencontre (2 au 6 novembre) au Cicad. La ministre Marie Khémesse Ngom Ndiaye promet une application des recommandations à l’échelle continentale.

Par Alioune Badara NDIAYE – S’approprier les meilleures pratiques pour minimiser les impacts du cancer sur le continent. Telle est l’ambition du Congrès de l’Organisation africaine pour la recherche et l’enseignement sur le cancer (Oarec, Aortic en anglais) qui se tient au Cicad de Diamniadio entre le 2 et le 6 novembre. Pour ce 14e congrès, pas moins de 1021 participants en provenance des 5 continents ont été enregistrés, selon les organisateurs. «Le thème de cette année, «Cancer en Afrique : mise en œuvre, main-d’œuvre, opportunités», indique une volonté de réfléchir sur la manière dont notre cher continent peut améliorer sa réponse à travers la mise en place de programmes efficaces, le renforcement des compétences et de la capacité des professionnels de santé et l’exploitation des opportunités pour faire avancer la lutte contre cette maladie dévastatrice», a indiqué vendredi la ministre de la Santé et de l’action sociale, Marie Khémesse Ngom Ndiaye, à l’occasion de la cérémonie inaugurale. «C’est un appel à l’action pour que nous tous, dans un effort commun, nous investissions davantage dans des solutions durables pour relever les défis et lever les obstacles», a-t-elle poursuivi. Les recommandations issues du conclave vont, selon elle, servir de feuille de route aux pays africains pour développer des solutions concrètes dans la lutte contre le cancer. «Notre objectif commun est de réduire la prévalence du cancer, d’améliorer la survie des patients et d’améliorer aussi la qualité de vie de ceux qui sont touchés par cette maladie», a dit Mme Ndiaye. «Je suis convaincue que des solutions existent, et qu’ensemble, nous pouvons améliorer la situation (…) Je vous confirme que les résultats de votre session seront très attendus par les différents systèmes de santé africains», a-t-elle relevé, non sans rappeler les efforts considérables déployés par le gouvernement dans le domaine.

Président du comité d’organisation du 14ème congrès, Mohamed Diallo s’est félicité du choix porté sur le Sénégal après 2018. «C’est la 4ème fois que le congrès se tient en Afrique de l’Ouest et la 2ème fois au Sénégal. Il a enregistré plus de 1000 participants venant des 5 continents», a souligné Diallo, affirmant qu’il est question, à travers la rencontre, de se pencher sur les meilleures pratiques et stratégies innovantes pour mieux combattre cette maladie.

Pr Rose Anorlu, présidente de l’Aortic, est de son côté revenue sur les grands pas réalisés par l’organisation depuis sa création en 1982. «Au 1er congrès au Togo en 1985, il y avait 25 participants. Aujourd’hui, on en est à 1021 et notre organisation a beaucoup fait dans la lutte contre le cancer en Afrique», a noté Pr Anorlu, se disant optimiste dans le combat au vu de la richesse des ressources humaines dont le continent dispose. Le congrès de l’Aortic se tient tous les deux ans pour promouvoir les soins et la lutte contre le cancer.
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