Décédé dimanche dernier en France, l’ancien footballeur international, Pape Bouba Diop, a été inhumé ce samedi au cimetière de Dangou, aux côtés de sa maman. Rufisque a rendu un dernier hommage à son fils.
Beaucoup de personnes s’attendaient à un enterrement nocturne en toute discrétion à l’image de la vie de l’homme. C’est finalement en plein milieu de journée que Pape Bouba Diop a été conduit à sa dernière demeure au cimetière Mbélélaan de Dangou (Rufisque nord). Et comme on pouvait s’y attendre, la plus grande nécropole s’est révélée assez exiguë pour contenir tout ce beau monde venu dire adieu à l’emblématique numéro 19 des Lions de la Téranga.
Famille, anciens coéquipiers à Ndeffaan, au Saltigué, au Jaraaf, en Equipe nationale, Asc de Rufisque… Tous avec des shirts ou maillot de leurs clubs respectifs ont répondu présent à l’appel lancé pour un accompagnement grandiose. Le tout dans un engagement comme savait si bien en faire montre sur le terrain Pape Bouba.
Des Hlm, point de départ du cortège, à Dangou Lébougui où se trouve le cimetière, c’est pas moins de 5 km de marche sous le chaud soleil et des invocations à l’endroit du Tout Puissant pour un repos mérité du défunt Lion. La bande à Henry Camara marchant lentement devant le corbillard ralenti dans sa course par la foule compacte, le fils de Bouba Diop avançant au rythme des anciens coéquipiers de son père ont sillonné après les Hlm, la Cité Millionnaire, Nimzath, Darou Salam, Dangou Sud et enfin Dangou Nord où les attendait à la devanture du cimetière une foule encore plus importante.
Un monde si passionné que les tentatives des agents de la police de filtrer pour un accès limité au cimetière n’ont pas prospéré. C’est par vagues que les jeunes ont escaladé le mur pour être témoins visuels du dernier moment du Lion sur terre. Débordés par cette témérité, les agents de police ont finalement ouvert les portes à ce monde qui, le temps de l’enterrement, a oublié la menace du Covid-19 qui imposait des mesures de distanciation. Il ne pouvait en être autrement pour le dernier jour de l’enfant des Hlm qui se repose à jamais aux côtés de sa mère Fatou Sylla.