Observatoire national des lieux de privation de libertés : Josette Marceline Ndiaye Lopez installe son point focal à Matam

A Matam pour l’installation de l’Observatoire national des lieux de privation de libertés, Josette Marceline Ndiaye Lopez a installé son point focal dans cette région où le problème des longues de détention a été réglé grâce à la réforme de 2014.
L’Observateur national des lieux de privatisation de liberté (Onlpl) est à Matam pour 72 heures pour s’imprégner des conditions de vie des détenus. Josette Marceline Ndiaye Lopez a installé Alassane Mbengue, ancien Secrétaire général à l’Inspection d’académie de Matam, comme son point focal à Matam. Selon Mme Lopez, les points focaux devront servir de vigies pour alerter «à chaque fois qu’il y a des cas de torture ou de maltraitance pour permettre à l’Observateur de réagir car, avec les cas de torture, il faut être réactif, agir au bon moment». «Tout le monde se débat de tous les côtés pour améliorer les conditions des pensionnaires des établissements pénitentiaires, car ces endroits sont surpeuplés, mais, de nouvelles politiques pour le désengorgement des prisons sont en œuvre», rasure-t-elle en faisant sans doute allusion à la construction de la prison de Sébikotane.
Par ailleurs, le procureur de Matam a indiqué «que l’installation d’un point focal est pour l’Administration pénitentiaire et les juges, une occasion inouïe de renouer avec les échanges et les communications afin d’améliorer les conditions de détention». D’après M. Abdoulaye Ba, «on n’est plus à l’état gendarme», surtout que «les conditions des pensionnaires en milieu carcéral s’améliorent de plus en plus». «Nous sommes dans un Etat de droit où les droits et les libertés des uns et des autres doivent être reconnus. Donc, l’installation d’un point focal témoigne de la volonté de l’Etat à mettre les pensionnaires dans des conditions beaucoup plus améliorées.» Une mission que M. Alassane Mbengue a promis de remplir.
Il faut savoir qu’à Matam, les longues détentions ne sont plus qu’un vieux souvenir depuis la réforme de 2014 ayant institué les Chambres criminelles. Selon le procureur, tous les cas de longue détention ont été vidés par le Tribunal de grande instance de Matam.
Instance de contrôle des conditions de prise en charge et de transfèrement des personnes privées de liberté, exerce ainsi, des missions de prévention de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants dans les lieux de privation des libertés.
d.dem@lequotidie.sn