Occupation des rues : L’État déguerpit les mendiants

Un peu partout dans certains quartiers dakarois, des logements précaires sont improvisés par des mendiants et d’autres Sdf. Après les marchés et les avenues, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique a décidé de remettre de l’ordre dans les rues publiques.Par Dieynaba KANE –
Le ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique veut s’attaquer à l’occupation anarchique de l’espace public à Dakar. Dans un communiqué, les responsables de ce département disent avoir «constaté une prolifération d’habitations précaires et irrégulières dans plusieurs quartiers de la capitale». Selon Jean-Baptiste Tine et ses collaborateurs, «ces occupations sauvages représentent une source d’insécurité et d’insalubrité publiques, dégradent le cadre de vie et compromettent la mise en œuvre des projets d’aménagement urbain». En conséquence, souligne le communiqué, «le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique demande aux autorités administratives concernées d’organiser des opérations de déguerpissement et de prendre les mesures nécessaires pour empêcher toute réoccupation des espaces libérés».
Toujours dans le souci d’améliorer le cadre de vie dans la capitale, M. Tine les a invitées «à identifier les mineurs et les personnes en situation d’extrême vulnérabilité afin de saisir les organismes compétents pour leur fournir un accompagnement social».
«Aux occupants irréguliers qui, majoritairement, ne comptent que sur la générosité des populations pour subvenir à leurs besoins», le ministre de l’Intérieur leur rappelle «que le vagabondage et la mendicité sont passibles de sanctions pénales, et les juridictions compétentes ne manqueront pas de les appliquer si nécessaire».
dkane@lequotidien.sn
2 Comments
Des opérations de déguerpissement seulement ne suffisent pas. Il faut construire des logements sociaux (hors de Dakar s’il le faut) pour les y loger. Leur demander de faire que les Sénégalais font : commerce, maçonnerie, mécanique, l’agriculture etc… Dans ce cas, ils pourront vivre dignement et décemment sans dépendre entièrement de l’aumône. Je crois qu’eux même préfèrent celà.
Vous osez faire ce que vous condamnez lorsque la police déloge des camps de migrants dont certains font parties de vos frères et soeurs qui ont traversé la Méditerranée.