C’est un débat syndical : «La Coordination Saes de l’Uvs déplore avec la plus grande vigueur la déclaration récente du Sudes/Esr par laquelle elle réclame l’arrêt de l’orientation des bacheliers à l’Uvs, ainsi que la transformation de l’Uvs en un institut de la formation continue sous la tutelle scientifique de l’Ucad.» Cette sortie des enseignants de l’Uvs vise à corriger la «sortie» de l’autre syndicat du supérieur, qui n’a eu de cesse de s’en prendre à l’Uvs et ce en dépit du processus qui a conduit à la création de l’Uvs, ainsi que des résultats obtenus par l’institution. Il rappelle que la création de cette université «a été une recommandation forte de la Cnaes entérinée par le conseil présidentiel sur l’enseignement supérieur tenu en août 2013». Par conséquent, l’Uvs «ne souffre donc d’aucun déficit de légitimité, puisque sa création est le produit d’une réflexion inclusive à laquelle ont pris part toutes les parties prenantes de l’enseignement supérieur, et plus largement toutes les composantes de la société sénégalaise». Selon le Saes, le bilan de l’Uvs, «au bout de seulement quelques années d’existence, est très largement positif, comme en témoigne sa contribution dans l’orientation des nouveaux bacheliers : c’est 29 000 étudiants en 2018-2019, ce qui en fait la 2e université publique du Sénégal, en termes d’effectif, l’élargissement de la carte universitaire (50% des étudiants inscrits à l’UVS résident dans des départements dans lesquels il n’existe pas d’autre université publique, en dehors de l’Uvs». Les syndicalistes étayent davantage : «Les résultats pédagogiques obtenus par l’Uvs sont également probants, du point de vue notamment de la rétention (près de 70% en première année, plus de 90% après la première année), de la réussite (près de 70% en première année, plus de 80% après la première année) ou de l’insertion professionnelle (par exemple, les étudiants de l’Uvs réussissent aux concours administratifs les plus prestigieux, tels que l’Ena ; plein d’autres sont insérés dans divers secteurs de la vie économique ou sont en situation d’auto-emploi) ; et tout ceci a été fait sans qu’une seule promotion de Master ne soit encore sortie.»
Il faut rappeler que le Sudes/Esr avait demandé l’arrêt de l’orientation des bacheliers à l’Université virtuelle du Sénégal (Uvs), car «c’est une institution pédagogique inadéquate pour la formation initiale» et demandé sa transformation en Institut national de la formation continue et une mise sous tutelle scientifique de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad).