Après cinq ans de mise en œuvre de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption (Snlcc), le Comité technique de coordination, de suivi et d’évaluation (Ctse) s’est réuni pour faire le bilan et dégager les perspectives pour les cinq prochaines années.Par Alioune Badara CISS (Correspondant) –
Le président de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), Serigne Bassirou Guèye, a présidé, hier à Pointe Sarène, la troisième session du Comité technique de coordination, de suivi et d’évaluation (Ctse) de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption (Snlcc). Cette rencontre stratégique dédiée à l’évaluation de la lutte contre la corruption au Sénégal marque la fin de cette stratégie qui boucle cette année ses 5 ans. C’est pourquoi cette réunion annuelle revêt un caractère particulier, puisqu’elle marque la fin de la stratégie quinquennale adoptée en 2020.
Selon Serigne Bassirou Guèye, cette évaluation globale de la Stratégie nationale est une occasion de revisiter cet outil de lutte contre la corruption. «L’objet de cette rencontre est de faire le bilan des activités réalisées, d’ajuster ce qui doit l’être et de dégager les perspectives pour l’avenir. Nous allons tirer le bilan global de cette stratégie et voir quels seront les autres pas à poser pour le prochain cycle de la Stratégie nationale», a déclaré Serigne Bassirou Guèye.
Selon le président de l’Ofnac, la Snlcc est structurée autour d’organes de direction avec à sa tête le président de la République qui préside le Comité de pilotage, suivi par le président de l’Ofnac, qui préside le Comité technique de coordination et d’évaluation.
Cette année, en plus des activités habituelles, l’Ofnac s’est concentré sur l’évaluation globale de la stratégie et l’identification des prochaines étapes pour le cycle à venir.
Interpellé sur l’état de la corruption au Sénégal, les défis et perspectives, le magistrat qualifie la corruption de fléau mondial qui affecte également le Sénégal.
C’est pourquoi, indique-t-il, les autorités sénégalaises ont fait de la lutte contre ce phénomène une priorité nationale. D’ailleurs, lors de la présentation de l’Agenda 2050, le président de la République a réaffirmé son engagement à faire de cette lutte un pilier essentiel de sa gouvernance.
Toutefois, reconnaît le patron de l’Ofnac, les défis restent nombreux, mais les efforts commencent à porter leurs fruits. En effet, le Sénégal est sorti de la liste grise du Groupe d’action financière (Gafi), grâce notamment au renforcement des moyens matériels et humains de l’Ofnac.
Aujourd’hui, il estime que des avancées significatives en matière de transparence sont notées au Sénégal. D’ailleurs, en ce qui concerne les déclarations de patrimoine, il précise que «tous les membres du gouvernement se sont conformés à cette exigence, et les directeurs généraux sont en cours de régularisation. Cela témoigne d’une volonté politique de promouvoir la transparence dans la gestion publique. L’Ofnac est désormais doté des moyens nécessaires pour mener des enquêtes, effectuer des arrestations et assurer le suivi des déclarations de patrimoine», s’est félicité M. Guèye.
A son avis, la lutte contre la corruption demeure un combat crucial, non seulement pour préserver l’intégrité des institutions, mais aussi pour promouvoir un développement inclusif et durable. Avec un cadre stratégique renouvelé et des moyens renforcés, le Sénégal entend maintenir le cap et relever les défis à venir.
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