Les dernières statistiques de l’Organisation internationale du travail (Oit) concernant les travailleurs migrants montrent que ces derniers s’activent beaucoup plus dans l’emploi domestique. Dans une enquête, l’Oit informe que 11,5 millions de travailleuses et travailleurs domestiques dans le monde sont des migrants.
11, 5 millions de travailleuses et travailleurs domestiques dans le monde sont des migrants. C’est le résultat d’une enquête réalisée par l’Organisation internationale du travail (Oit) sur cette catégorie socioprofessionnelle. Dans un document rendu public, l’Oit informe qu’actuellement, «on estime à 67,1 millions le nombre de travailleuses et travailleurs domestiques dans le monde, parmi lesquels 11,5 millions sont des migrants internationaux». «Cela représente 17,2% de l’ensemble des travailleurs domestiques et 7,7 % de l’ensemble des travailleurs migrants dans le monde. En d’autres termes, en 2013, près d’un travailleur domestique sur six dans le monde était un migrant international», a-t-on expliqué dans le document. Dans cette enquête, l’Oit révèle que la plupart des travailleurs domestiques migrants sont des femmes. Le nombre de travailleuses domestiques est estimé à environ 73,4 pour cent (soit 8,5 millions environ). On souligne aussi que «l’Asie du Sud-Est et Pacifique accueille le plus gros contingent de travailleuses domestiques du monde, avec 24%, suivie par l’Europe du Nord, du Sud et de l’Ouest avec 22,1% du total, et les Etats arabes avec 19%». Dans le même document, l’Oit renseigne que «la moitié des migrants hommes travaillent comme domestiques dans les Etats arabes qui accueillent 50,8% de la totalité des hommes travailleurs domestiques migrants». «Dans cette sous-région plus d’un travailleur migrant homme sur dix est un travailleur domestique. Le chiffre ne dépasse 5% du total qu’en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud», a-t-on ajouté. Toutefois, on note que «les travailleurs migrants hommes ont une plus faible propension à devenir travailleurs domestiques, avec des disparités régionales notables».
Par ailleurs, on informe que «les migrants, en particulier les femmes, ont des taux d’activité plus élevés que les non-migrants». «Les migrants représentent 3,9% de la population mondiale totale (âgée de 15 ans et plus). Cependant, les travailleurs migrants constituent une proportion plus élevée (4,4%) de l’ensemble des travailleurs. Cela illustre un taux d’activité plus élevé pour les migrants (72,7%) que pour les non-migrants (63,9%)», a-t-on fait remarquer. Selon l’Oit, cette différence «est liée au fait que les femmes migrantes travaillent davantage que les femmes non- migrantes (67%)».
Pour expliquer l’intérêt de cette enquête, l’Organisation internationale du travail soutient, qu’avec ces estimations, elle apporte «une importante contribution aux efforts constants visant à faire du travail décent une réalité pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs domestiques dans le monde y compris les travailleuses et les travailleurs domestiques migrants qui ont des besoins particuliers et sont confrontés à des vulnérabilités spécifiques».
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