Les ressources à venir, avec l’exploitation prochaine du pétrole et du gaz pour le pays, devraient être mises à profit pour le financement des projets ferroviaires. C’est l’avis de Omar Baba Bâ, Pdg du cabinet Access Technologies. «Dès qu’on aura les recettes du gaz et du pétrole, on pourra s’engager à en prendre une partie pour financer les projets ferroviaires, même si c’est petit à petit», a indiqué hier M. Bâ dont la structure est spécialisée dans l’ingénierie et l’étude d’infrastructures. Il a mis en avant l’impossibilité pour le pays de trouver des financements conséquents pour les projets dans le secteur ferroviaire pour motiver son point de vue. «En termes de financement, c’est assez lourd, mais sur la durabilité, c’est plus rentable que la route. On veut une intégration ferroviaire africaine, on veut une réhabilitation de ce qui existe et mettre en œuvre de nouveaux projets pour mailler tous les pays», a-t-il noté, en se projetant sur ce que devrait être le futur du rail sénégalais dans le cadre de sa réhabilitation. «Rénover le système existant Dakar-Tamba-Kayes-Bamako, construire une nouvelle voie à écartement standard. Passer par le Sud et, dès que vous arrivez à Tamba, au lieu d’aller vers Kayes, vous allez vers le Sud, vers Kédougou, après vous remontez sur Bamako. Ce sont 200 km de moins par rapport à la voie existante. Il faudra qu’on reste concurrentiel par rapport aux autres pays», a-t-il tracé, fondant beaucoup d’espoir au Forum international sur le financement des projets ferroviaires en Afrique qui regroupe jeudi et vendredi, des professionnels venus de plusieurs pays du continent.
Par Alioune Badara NDIAYE
Correspondant – abndiaye@lequotidien.sn