Depuis plusieurs années, on alerte sur le niveau de pollution de l’air qui est à l’origine de 36% des décès dus à un cancer du poumon, de 34% des décès dus à un accident vasculaire cérébral et  27% des décès dus à une maladie cardiaque. Alarmant !

C’est une alerte de l’Oms : la pollution n’est pas toujours visible, mais elle peut être mortelle. Elle est à l’origine de  36% des décès dus à un cancer du poumon, de 34% des décès dus à un accident vasculaire cérébral et  27% des décès dus à une maladie cardiaque. Inquiétant ! Chacun d’entre nous est affecté, surtout dans les villes; 90% de la population urbaine ne respirent pas un air sain. En 2012, 6,5 millions de décès étaient associés à la pollution atmosphérique, alerte l’Or­ganisation mondiale de la santé. «Elle estime que la pollution atmosphérique est responsable d’1 décès sur 9 au plan mondial. À elle seule, elle représente la plus vaste crise à laquelle nous sommes confrontés en matière de salubrité de l’environnement.» Ces infos ont été dévoilées par l’Oms et la Coalition pour le climat et l’air pur, qui ont lancé cette année une campagne mondiale intitulée «Respire la vie» afin de sensibiliser l’opinion publique sur l’impact de la pollution atmos­phérique sur notre santé et notre planète, et à constituer un réseau composé de citoyens, de responsables de niveau urbain ou national et de professionnels de la santé pour faire évoluer nos communautés. «Cette campagne insiste à la fois sur les mesures pratiques que les villes peuvent mettre en œuvre (amélioration du logement, du transport, de la collecte des déchets et des systèmes énergétiques) et sur les mesures que la population peut prendre collectivement ou individuellement (par exemple, arrêter de brûler les déchets, promouvoir les espaces verts ainsi que la marche/la bicyclette) pour améliorer la qualité de l’air que nous respirons», con­seille l’Oms.  Que faire ? «Parmi les actions susceptibles de sauver des vies et de contribuer à sauver la planète figurent l’amélioration des normes applicables aux véhicules, la priorité donnée aux trans­ports publics propres et actifs, ainsi que l’adoption de solutions plus efficaces pour cuisiner, s’éclairer et se chauffer», répondent les experts de ces deux organisations.
Elles citent les actions utiles à mener pour réduire le nombre annuel de décès dus à la pollution. «On estime qu’un ensemble d’actions visant à réduire les polluants pourrait réduire le nombre annuel de décès dus à la pollution de l’air», estiment-ils en soutenant que quelque 3 millions de décès par an ont pour origine l’exposition à la pollution de l’air extérieur. «La pollution de l’air à l’intérieur des habitations peut avoir des effets tout aussi meurtriers. En 2012, on estimait à 6,5 millions le nombre de décès liés à la pollution de l’air intérieur et extérieur confondus (soit 11,6 % à l’échelle mondiale)», avancent les deux organisations.
Par ailleurs, il faut savoir que les niveaux de pollution atmos­phérique en zone urbaine sont aussi généralement plus élevés dans beaucoup de villes à revenu faible ou intermédiaire et dans les quartiers pauvres des villes à revenu élevé. «Cela signifie que la réduction des polluants peut avoir des effets bénéfiques de grande ampleur sur la santé tant pour les groupes à revenu faible que pour les enfants, les personnes âgées et les femmes», signent l’Oms.
Stagiaire