Les dépenses en santé d’un pays sont assumées à 51% en moyenne par les administrations publiques et à plus de 35% par les individus sous forme de dépenses directes, c’est-à-dire que les 35% de personnes paiement elles-mêmes leurs soins. C’est la révélation faite par un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (Oms).
Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, plus de la moitié des dépenses en santé est consacrée aux soins de santé primaires, moins de 40% des dépenses consacrés aux soins de santé primaires sont assurées par les administrations publiques. Ce sont là de nouvelles données contenues dans le rapport de l’Organisation mondiale de la santé (Oms). L’étude parle aussi de la place du financement externe dans le système sanitaire. «Avec l’augmentation des dépenses nationales, la proportion du financement assuré par l’aide extérieure représente maintenant moins de 1% des dépenses en santé dans le monde», révèle le document qui souligne aussi que près de la moitié de ce financement externe est consacré à trois maladies, à savoir le paludisme, la tuberculose et le Vih/Sida. Et le rapport nous apprend également que «dans les pays à revenu intermédiaire, les dépenses des administrations publiques en santé par habitant ont doublé depuis 2000. En moyenne, elles dépensent 60 dollars Us par personne pour la santé dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure et près de 270 dollars Us par personne dans ceux de la tranche supérieure. Lorsque les dépenses des administrations publiques en santé augmentent, les personnes risquent moins d’être acculées par la pauvreté quand elles doivent recourir à des services de santé. Mais les dépenses des administrations publiques réduisent les inégalités d’accès seulement si les allocations sont soigneusement planifiées pour que l’ensemble de la population puisse bénéficier de soins de santé primaires».
Mais cette augmentation des dépenses en santé des pays n’a pas trop changé la donne parce que, dit-il, «l’augmentation des dépenses en santé, qui représentent 10% du Produit intérieur brut (Pib) mondial, est plus rapide que la croissance de l’économie mondiale. Selon un nouveau rapport de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) sur les dépenses en santé dans le monde, celles-ci augmentent rapidement, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, où l’augmentation est de 6% par an en moyenne contre 4% dans les pays à revenu élevé».
Par ailleurs, l’Oms informe aussi que les dépenses en santé d’un pays sont assumées à 51% en moyenne par les administrations publiques et à plus de 35% par les individus sous forme de dépenses directes. C’est-à-dire que les 35% de personnes paiement elles-mêmes leurs soins ou soit par les régimes d’assurance-maladie facultative, les régimes prévus par les employeurs et les organisations non gouvernementales (Ong). Et cela n’est pas sans conséquence, d’après l’Oms, parce que chaque année, 100 millions de personnes plongent dans l’extrême pauvreté. «Il est essentiel d’accroître les dépenses au niveau national pour atteindre la couverture sanitaire universelle et les objectifs de développement durable liés à la santé», dit le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Oms. «Cependant, les dépenses de santé ne doivent pas être considérées comme un coût, mais comme un investissement en faveur de la lutte contre la pauvreté, de l’emploi, de la productivité, d’une croissance économique inclusive et de sociétés plus saines, plus sûres et plus justes», a-t-il ajouté.
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