Les décideurs nationaux et internationaux devraient prendre des mesures pour réduire la pollution de l’air. Dans un rapport publié sur cette question, l’Organisation mondiale de la santé (Oms) attire l’attention sur les conséquences néfastes de la pollution de l’air sur la santé des populations. Dans ce document, on fait état de 72% de décès prématurés liés à la pollution extérieure. Il a aussi été révélé que la pollution de l’air était cancérogène.
C’est un secret de polichinelle. La pollution de l’air aussi bien à l’intérieur des locaux qu’à l’extérieur est un problème majeur de santé. Un rapport de l’Oms sur la qualité de l’air publié ce mois-ci révèle que ce phénomène touche aussi bien les pays en développement que ceux développés. Dans son document, l’Organisation mondiale de la santé (Oms) «estime qu’environ 72% des décès prématurés liés à la pollution de l’air extérieur résultaient en 2012 de cardiopathies ischémiques et d’accidents vasculaires cérébraux, 14% de bronchopneumopathies chroniques obstructives ou d’infections aiguës des voies respiratoires inférieures, tandis que les 14% restants sont imputables au cancer du poumon». Dans la même veine, l’Oms souligne que «les conclusions d’une évaluation menée en 2013 par le Centre international de recherche sur le cancer (Cicr) de l’Oms ont montré que la pollution de l’air extérieur était carcinogène ». On informe qu’un «lien a également été établi entre la pollution atmosphérique et l’augmentation du nombre de cancers des voies urinaires/de la vessie». Les conséquences de la pollution de l’air sur la santé et la durée de vie des populations sont énormes. A en croire le rapport de l’Oms, «en 2012, on estimait à 3 millions le nombre de décès prématurés causés dans le monde par la pollution ambiante (de l’air extérieur) dans les zones urbaines et rurales». «Cette mortalité est due à l’exposition aux particules d’un diamètre de 10 microns ou moins (PM10, qui provoquent des maladies cardiovasculaires et respiratoires, et des cancers», a-t-on fait savoir. Dans son rapport, l’Oms souligne que «La pollution atmosphérique touche particulièrement les personnes qui vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, surtout dans les régions du Pacifique occidental et de l’Asie du Sud-Est, qui enregistrent 87% des 3 millions de décès prématurés». Dans son document l’Oms précise aussi que «les dernières estimations de la charge de morbidité illustrent la forte responsabilité que porte la pollution de l’air dans les maladies cardiovasculaires et les morts prématurées». Selon les auteurs de cette enquête, la responsabilité de la pollution dans les maladies cardiovasculaires et les morts prématurées «s’avère bien plus vaste que ne le pensaient originellement les scientifiques ».
La fumée domestique, un grave risque sanitaire pour 3 milliards de personnes
La pollution de l’air extérieur n’est pas le seul facteur ayant des conséquences néfastes sur la santé des populations. Outre cette dernière, il y a celle intérieure dont «la fumée domestique qui représente un grave risque sanitaire pour environ 3 milliards de personnes» faisant «cuire leurs aliments » et chauffant «leur logement à l’aide de combustibles à base de biomasse et de charbon». Selon les estimations de l’Oms, «la pollution de l’air à l’intérieur des habitations était responsable de 4,3 millions de décès prématurés en 2012». «Ce fardeau étant principalement porté par les pays à revenu faible ou intermédiaire», a-t-informé.
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