Alors que l’hivernage de cette année est annoncé pluvieux, les autorités multiplient les assurances pour qu’il y ait moins d’impact au niveau des populations. Selon le directeur de l’Onas, la plupart des travaux d’assainissement vont être bouclés à date pour prévenir d’éventuelles inondations. Par Justin GOMIS –

Les populations de la Zone de captage et de Grand-Yoff pourraient ne pas connaître les mêmes difficultés que l’année dernière. Des dispositions sont prises par les autorités pour éviter les inondations qui avaient même occasionné des pertes en vies humaines dans cette localité. Depuis le mois de mars, l’Office national d’assainissement du Sénégal (Onas) a entamé des opérations de curage. «Sur instruction du chef de l’Etat, des travaux sont en train d’être engagés aujourd’hui pour procéder au curage du bassin, procéder à son repopulage et arriver également à la reconstruction du mur qui permettrait aujourd’hui d’éviter la sortie des eaux du canal», a informé hier Mamour Diallo. D’après le directeur de l’Onas, qui faisait une visite des travaux du projet Fann-Hann, «il y a aussi des équipements de pompage non moins importants» qui sont faits dans cette localité. «Ces eaux, qui arrivent au niveau du bassin et qui viennent de la pluie, vont être pompées et déversées vers la mer. Nous avons constaté avec beaucoup de satisfaction que les travaux ont démarré cette semaine, les équipes sont en train de se déployer et le curage va être terminé au plus tard dans 15 jours. Nous osons espérer qu’avant l’hivernage, le travail pourra être fait et nous connaîtrons moins de difficultés par rapport aux inondations telles que nous les avons connues par le passé», a-t-il promis. Car «l’hivernage arrive à grands pas». Selon les prévisions reçues de l’Anacim, il est prévu qu’il soit «précoce cette année et que les pluies seront orientées vers la zone ouest, notamment dans la région du Cap vert». «L’Onas s’est employé à prendre toutes les dispositions nécessaires pour protéger les populations contre les effets de ces inondations», a-t-il soutenu. Avant d’assurer que «les équipes se sont positionnées pour procéder au curage des canaux. Aujourd’hui, nous sommes à un taux qui n’est pas loin des 50% du curage au niveau de la région de Dakar. Ce qui est valable aussi pour les régions. Si on parvient à réussir le curage, nous parviendrons à réduire les effets des inondations sur les populations», a-t-il ajouté. «Au-delà du curage préventif que nous poursuivons, l’Onas s’engage à réaliser beaucoup de travaux dans le département de Dakar et également dans les régions. Un important travail est en train d’être abattu à Fatick. L’année dernière, cette région avait eu beaucoup de difficultés. Nous allons nous y rendre cette semaine. Un travail est en train d’être fait également dans le bassin de Darou Rahmane, celui de Peulga», a-t-il informé en outre.
Le Directeur général de l’Onas promet aussi d’élargir le volume des bassins et d’augmenter celui des conduites. Ce qui permettra à l’eau de circuler sans entrave. Pour Dakar, des travaux importants sont également en train d’être réalisés dans des localités telles que Parcelles assainies U22, Pikine et Ecole 8, la Cité Dioncoube, la Cité Belle vue. De même, pour l’hôpital Philippe Maguilène Senghor qui est tout le temps inondé, des dispositions sont prises pour protéger cette structure grâce à la réalisation de caniveaux. «Nous sommes en train de travailler avec nos équipes pour faire en sorte de réduire les effets des inondations sur la vie des populations», a-t-il rassuré, tout en lançant un appel aux populations sur l’obligation qu’elles ont aussi à veiller sur les installations.

«Je les invite à nous aider à protéger ces ouvrages, surtout à l’approche de la Tabaski»
Mais, les populations préoccupées par l’état du bassin de la Zone de captage ont formulé des doléances. «Il faut accélérer les travaux et ériger le voile du côté de l’est. En plus, le bassin n’est pas éclairé. Il faut augmenter la surveillance en installant des caméras, faire le curage du réseau intérieur qui fait que les eaux refoulent quand il pleut beaucoup», a dit le représentant des populations.
Par ailleurs, Mamour Diallo n’a pas caché sa satisfaction sur l’avancement des travaux du projet Fann-Hann après sa visite. «Cette visite nous a permis de constater de visu l’état d’avancement des travaux de ce projet. Ce projet important pour le département de Dakar fait l’objet d’un financement de 82 milliards à travers un partenariat public. Les travaux avancent. Nous sommes à près de 40 pour cent. Le premier aspect de ce projet, c’est d’abord la conception des collecteurs importants sur une distance de 6, 5 km. Nous avons constaté que ce collecteur est aujourd’hui réalisé véritablement et les travaux avancent très bien. En plus de ce collecteur, il y a un réseau secondaire qui est en train d’être renouvelé, et là aussi j’ai constaté l’avancement des travaux. Nous sommes à plus de 40% sur les 100 km qui sont prévus», s’est-il réjoui. D’après lui, «il y a un volet non moins important qui constitue la livraison d’équipements, d’engins lourds, de camions hydrocureurs, des équipements de pompage et des équipements utilitaires qui permettent de soulager les zones environnantes». Ces travaux vont finir en février, a-t-il promis.
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