Le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a conduit une délégation, à Nairobi, Kenya, pour prendre part au «One Planet Summit» (Ops 2019), qui est déroulé du 14 au 15 mars dans le cadre de la 4ème session de l’Assemblée générale des Nations unies pour l’environnement. Les membres de la délégation, y compris Amadou Hott, vice-président en charge de l’énergie, du climat et de la croissance verte et Anthony Nyong, directeur du changement climatique et de la croissance verte, y ont présenté des projets novateurs à fort impact dans le domaine du changement climatique et des énergies renouvelables.
«La part des énergies renouvelables dans le total des investissements de la Banque dans le secteur énergétique est passée de 59% sur la période 2013-2015 à 95% au cours des trois années qui ont suivi le lancement du nouvel accord énergétique pour l’Afrique», lit-on dans le communiqué. En outre en 2017, précise le président de la Bad, «100% de nos investissements ont été réalisés dans les énergies renouvelables».
selon M. Adesina, la banque devrait continuer de jouer un rôle moteur pour favoriser la résilience et l’adaptation au dérèglement climatique, mais aussi par des mécanismes, permettre le développement, la mise en œuvre de stratégies pérennes visant à augmenter la capacité des Etats africains à lutter contre les risques liés au changement climatique. L’institution promet ainsi, de passer par la sélection au financement de nouvelles opportunités d’investissement dans les technologies à faible teneur en carbone et résilientes au changement climatique.
d’après le communiqué, l’an dernier, «près d’un tiers (environ 32%) de l’ensemble des approbations de la banque ont concerné le financement climatique, ce qui représente une hausse de 6% par rapport à 2017», précise le document. Ce qui constitue une étape «importante» vers l’objectif fixé par la banque dans son 2ème plan d’action sur le changement climatique.
La Bad est un acteur essentiel du financement du développement et du climat en Afrique. «D’ici à 2020, 40% de son budget devraient être consacrés au financement climatique. C’est le ratio le plus élevé parmi toutes les banques de développement régionales», a indiqué Amadou Hott.
La première institution de financement du développement en Afrique a également lancé le programme «Desert to power», qui vise à faciliter l’accès à l’énergie solaire pour 250 millions d’Africains dans la zone sahélo-saharienne.
Le programme des cinq grandes priorités, High 5, de la Bad (Eclairer et fournir de l’énergie à l’Afrique, Nourrir l’Afrique, Industrialiser l’Afrique, Intégrer l’Afrique et améliorer la qualité de vie des Africains) est en phase avec les objectifs de développement durable. Ce programme, indique-t-on, sert de cadre d’application au 2e plan d’action sur le changement climatique qui identifie des actions et objectifs spécifiques pour contribuer de façon significative à la transition de l’Afrique vers une ère de développement à faible teneur en carbone et résiliente aux changements climatiques.
Cette troisième édition du sommet devrait réunir des dirigeants africains, des entrepreneurs, des bailleurs de fonds, entre autres, pour sensibiliser davantage aux investissements dans le climat, conformément aux objectifs de l’Accord de Paris de 2015, visant à contenir le réchauffement climatique.
ndieng@lequotidien.sn
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