Le complexe Dakar Arena court le risque d’être une infrastructure pour deux disciplines à la même période. Au moment où va se tenir, du 21 au 24 novembre, l’Open international de judo dénommé «Open Dakar 2024», à la même période est prévue, dans le même stade, la fenêtre des éliminatoires de l’Afrobasket masculin.

Invités à parler de cette affaire, les dirigeants du judo ont tenu à apporter des éclairages. «Nous avons déjà loué la salle pour 13 millions Cfa à la suite d’un contrat avec la Sogip», a expliqué le président de la Fédération de judo, Ababacar Ngom, lors d’une conférence de presse jeudi.

«La Sogip ne nous a pas parlé de basket et une fois par semaine, nous nous rendons à Dakar Arena pour les préparatifs», a-t-il précisé, indiquant que le budget pour l’organisation tourne autour de 100 millions Cfa.

Un autre membre de l’instance, Souleymane Boun Daouda Diop, défend la même position : «Nous n’imaginons pas changer les choses à deux semaines de la compétition. C’est impensable, sinon ça ne serait pas bon pour l’image du Sénégal. Même si depuis une semaine, on entend parler d’une compétition de basket qui est programmée au même moment à Dakar Arena.»

Pour les équipes, elles ne sont pas prises en charge par le ministère des Sports, explique le patron de la Fédération. «En ce qui concerne l’Equipe nationale, les contraintes budgétaires ont conduit le ministère à ne pas répondre favorablement à la demande de prise en charge des cadets-juniors», a-t-il fait savoir, tout en espérant voir la tutelle venir en aide au judo.

L’Open Dakar 2024 est en prélude aux Jeux Olympiques de la Jeunesse (Joj) 2026. Cette compétition sera aussi mise à profit pour l’organisation d’un séminaire et d’un examen pour les arbitres en vue d’une licence continentale qui leur sera délivrée et qui leur permettra de devenir des arbitres mondiaux.
Plus d’une trentaine d’arbitres et plus de 200 participants sont attendus à cette compétition, selon le président de la Fédération qui se félicite d’avoir réussi, avec son équipe, à résoudre la problématique de l’hébergement, de la restauration et de la logistique.
Par Amadou MBODJI – ambodji@lequotidien.sn