Opérations de ratissage dans les forêts de la Casamance : L’Armée en première ligne

C’est une situation qui nécessite une synergie d’actions pour inverser la tendance. L’Armée appuie la direction des Eaux et forêts dans la lutte contre le trafic du bois. Les militaires se réjouissent de leurs résultats sur le terrain. Saisie par Le Quotidien, la Direction de l’information et des relations publiques des Armées (Dirpa) informe dans une note avoir mis la main en 2020 sur «plus de 750 troncs, 1 406 lattes de palmier, des centaines de billons, de planches, de chevrons de poutrelles, de sacs de charbon, une dizaine de tronçonneuses, 14 motos, 8 camions et 49 personnes interpellées». L’Armée rappelle qu’à l’issue de chaque opération, le bois et les matériels d’exploitation saisis ainsi que les personnes interpellées sont «systématiquement remis aux services compétents, en l’occurrence les Eaux et forêts et la Gendarmerie nationale». La mobilité des unités, l’exploitation des renseignements précis, l’action de jour comme de nuit au plus près des zones de coupe et des pistes menant vers les pays voisins d’exportation «ont permis aux Armées de participer de façon déterminante à lutter contre l’exploitation et le trafic de bois».
Il faut savoir que l’Armée engage de plus en plus des aéronefs et des drones dans la lutte contre l’exploitation abusive des forêts. «L’engagement récent de ces vecteurs a amélioré l’efficacité des actions de lutte contre le trafic de bois. En effet, l’emploi de ces moyens aériens a un effet dissuasif sur les trafiquants, car permettant de déceler plus facilement les zones de coupe ou les véhicules transportant le bois. En outre, ces dispositifs aériens collectent des informations permettant de mieux planifier et orienter les actions des unités sur le terrain pour plus d’efficience», soulignent les services d’information des Armées.