OPINION – Général Mansour Seck, ancien Cemga : «J’aurais souhaité que le Sénégal fasse partie du G5»

De l’avis du Général Mansour Seck, ancien chef d’Etat major général de l’Armée, le Sénégal doit intégrer le G5 Sahel pour un meilleur partage des renseignements.
Le terrorisme et l’extrémisme violent hantent de plus en plus le sommeil des populations mais surtout des décideurs du monde entier. Le Sahel, après l’effondrement de l’Etat libyen ponctué par la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, est devenu un nid de groupes terroristes, qui ont décidé d’exporter le mal dans plusieurs pays. Face à cette menace transnationale, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Burkina Faso, le Tchad ont uni leurs forces en mettant en place le G5 Sahel, censé constituer un filet de sécurité. Bizarrement, le Sénégal frontalier avec le Mali et la Mauritanie, n’a pas été associé à ce projet des chefs d’Etat de ces différents pays.
A l’occasion de la célébration de la 14ème édition de la Journée des forces armées, le chef de l’Etat, Macky Sall, a déclaré qu’ «en portant ses troupes à 1 500 hommes, le Sénégal deviendra à la fin de l’année 2017, le premier pays contributeur de troupes» au Mali. Cette contribution montre le rôle majeur joué par le Sénégal pour assurer la sécurité et la stabilité dans la sous-région. Cette absence au sein du G5 Sahel continue d’interpeller certains leaders, qui ont du mal à s’accommoder d’une telle situation.
Mardi, à l’occasion de la clôture de la 4ème édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité, l’ancien chef d’Etat-major général de l’Armée, le général Mansour Seck, a exprimé son vœu de voir le Sénégal intégrer le G5. Le militaire à la retraite lâche : «J’aurais souhaité que le Sénégal fasse partie même du G5 par anticipation. Parce que nos frontières sont en porosité permanente. Nous sommes voisins géographiques et qu’un pays comme la Côte d’Ivoire, bien que n’étant pas au Sahe,l a été attaqué. Donc que chacun d’entre nous se prépare et se mette dans l’esprit de défense et que chacun peut apporter sa pierre en aidant par exemple les services de renseignement.» Cette année, seul le Président malien, parmi les membres du G5, a assisté au forum alors que le Président tchadien a préféré envoyer son Premier ministre, Pahimi Padacke Albert, à Dakar après sa participation lors de la première édition.
msakine@lequotidien.sn