Décidemment, les pays africains semblent allergiques à toute forme d’organisation. Le retour des dates de la Can en janvier-février a poussé la Caf à mettre sous contrôle le Cameroun qui traîne avec ses travaux. Organisatrice de la Can 2023, la Côte d’ivoire est aussi confrontée à des difficultés.
C’est officiel : les dates de la Can 2021, qui étaient calées pour juin-juillet, ont été avancées pour janvier-février.
Lors d’une visite de trois jours à Yaoundé, le président de la Caf et son équipe ont en effet décidé de tenir ces joutes africaines du 9 janvier au 6 février 2021. La principale raison avancée est liée aux conditions météorologiques qui s’avèrent très compliquées au pays de Paul Biya.
Evidemment ce rapprochement de dates est loin d’arranger le Comité d’organisation de la Can (Cocan) qui court toujours après des chantiers inachevés. A l’image du Stade Paul Biya à Olembé où doit se tenir la cérémonie d’ouverture.
Si on y ajoute certaines infrastructures sanitaires et hôtelières non encore fonctionnelles et les autoroutes en chantier devant relier les principales villes de la compétition, ily a de quoi s’inquiéter chez les Lions Indomptables à un an de l’évènement.
Pour ne pas avoir une mauvaise surprise, la Confédération africaine de football (Caf) a décidé de mettre sous contrôle le Cameroun. En clair, un Comité de suivi sera mis en place. Celui-ci aura à accompagner les Cocan dans les préparatifs de la compétition continentale.
Le Chan comme test
Les membres seront là pour que tout soit balisé. Ils seront là pour éviter qu’il y ait un échec. Ahmad Ahmad le président de la Caf a fait cette annonce avant-hier sur les antennes de nos confrères de la Cameroon radio and television (Crtv).
Par ailleurs, Ahmad Ahmad a également indiqué que la Caf regardera comment le Championnat d’Afrique des Nations (Chan) prévu pour cette année va se dérouler. Cette compétition sera un test qui va permettre de corriger les défaillances pour la Can 2021.
Devant prendre le relais après le Cameroun, la Côte d’Ivoire, qui accueille la Can 2023, est aussi dans des difficultés si l’on en croit Koaci.com. En effet, à trois ans de l’évènement, le Comité d’organisation (Cocan) est confronté à plusieurs difficultés.
Le président du Cocan, Lambert Feh Kessé, et ses collaborateurs l’ont revélé au président de la Fédération Ivoirienne de Football, Augustin Sidy Diallo, lors d’échanges mardi dernier.
Les Ivoiriens dénoncent «l’immobilisme de la Caf»
Selon lui, le Cocan a un besoin énorme en matière d’hébergement. Car, dira-t-il, «pour que la Côte d’Ivoire puisse accueillir le flot d’invités en 2023, il faudrait au minimum 14 000 chambres». Or, le constat est que la Côte d’Ivoire ne dispose que 10 500 chambres actuellement au niveau de tous les hôtels. C’est donc un gap de 3500 à 4000 chambres qui doit être comblé d’ici 2023.
L’autre grosse difficulté soulevée par Feh Kessé concerne les infrastructures routières. «Au niveau des 5 villes retenues, nous avons recensé 75 km de voirie à bitumer», a-t-il rappelé. Le président du Cocan a surtout dénoncé l’immobilisme de la Caf qui n’a pas encore signé l’accord cadre ainsi que le cahier des charges de cette Can 2023, comme rapporté par plusieurs sources.
Cependant à trois ans de la compétition, la Côte d’Ivoire peut se réjouir d’avoir réalisé le stade olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé qui compte 60 000 places et dont l’inauguration est annoncée pour ce premier semestre 2020. Il pourra abriter les prochains matchs des Eléphants lors des éliminatoires de la Can 2021 et du Mondial de 2022.
Quant au stade Felix Houphouët Boigny, le ministère des Sports assure qu’il sera fermé pour être réhabilité en avril prochain et passera de 25 000 à 40 000 places assises.
hdiandy@lequotidien.sn