Organisation des Locales dans un délai de 4 mois après le report : Les acteurs politiques pas d’accord avec la Société civile

Selon le Général Mamadou Niang, la nouvelle date fixant l’organisation des élections locales dépendra du rythme des travaux de la commission qu’il dirige. Lors de la réunion d’hier, les acteurs ont pour la plupart rejeté l’idée de la Société civile d’organiser ces élections dans un «délai de 4 mois».
Après un «consensus fort» sur le report des élections locales, initialement prévues le 1er décembre 2019, certains acteurs du dialogue politique ont proposé une nouvelle date pour ces joutes électorales repoussées pour une 2ème fois. Partie prenante, la Société civile a très tôt campé sur cette position, demandant que les acteurs tranchent la question lors de cette 11ème réunion de la commission cellulaire du dialogue politique. Moundiaye Cissé, Valdiodio Ndiaye, entre autres, ont proposé que les élections locales soient organisées dans un «délai de 4 mois» qui a suivi le report. «Du moment où on a parlé de report, la Société civile a voulu que la date des Locales soit tranchée par les acteurs. Ils ont dit qu’on ne peut pas avancer sans clarifier cette question. Ce fut une longue discussion», ont rapporté des acteurs ayant participé au huis clos de Ngor Diarama.
Cette proposition, le Pôle de la majorité s’y est farouchement opposée d’après nos interlocuteurs. Benoît Sambou et ses camarades jugent cette question «prématurée». A la place, ils ont indiqué : «On peut écrire une lettre en ce sens et la donner au président Famara Ibrahima Sagna qui va, à son tour, la remettre au président de la République.» La Majorité a rappelé qu’«il n’y a pour l’instant aucune note officielle du ministère de l’Intérieur reportant les élections et qu’on ne peut pas se permettre de donner une autre date pour les élections». Si des acteurs ont appuyé cette idée de la Société civile, la plupart l’ont rejetée.
D’après nos sources, même le coordonnateur du Pôle de l’opposition s’en est remis à l’administration par rapport à la date de ces élections. D’ailleurs, le ministère de l’Intérieur s’est montré ferme sur l’organisation des élections face à cette proposition. «Nous ne pouvons pas donner une date parce qu’il faut que le Code électoral définisse les règles du jeu. Pour le moment, ce code était programmé pour organiser les élections du 1er décembre. Comme l’élection ne se tient plus à cette date, on doit attendre les consensus issus de ces travaux, les incorporer dans le Code électoral avant de fixer une date», a argumenté Bernard Casimir Demba Cissé, directeur de la Communication et de la formation à la Direction générale des élections.
Général Niang :
«La date des (Locales) dépendra du rythme des travaux de la
commission»
Finalement, rapporte-t-on, la question a été mise en suspens par le Général Mamadou Niang. Il a rappelé ses directives de la 10ème réunion. «J’invite les différentes entités de la plénière à venir à la prochaine rencontre avec des propositions sur l’évaluation du processus électoral mais aussi avec des propositions de canevas et de découpage des séquentiels pour la conduite des réflexions sur les points abordés selon l’ordre établi (…) La nouvelle date pour les élections départementales et municipales dépendra du rythme du travail de la commission», a tranché le président de la Commission cellulaire sur le dialogue politique. En outre, il a appelé les acteurs à formuler des propositions sur les «dysfonctionnements dans le processus électoral et des propositions de remédiation», a confié Déthié Faye, coordonnateur du Pôle des non-alignés.
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