C’est un gros pari d’Aar Sunu élection : organiser une journée morte en paralysant tous les secteurs afin de pousser le chef de l’Etat à fixer une date pour la Présidentielle. «Les organisations professionnelles membres de la plateforme décrètent, le mardi 27 février 2024, journée villes mortes sur toute l’étendue de territoire national, en guise de protestation contre la confiscation de la volonté populaire. Les syndicats membres de la plateforme appellent également à une journée de grève générale et invitent tous les citoyens au strict respect du mot d’ordre», déclare El Hadj Omar Youm. Il y a l’école, les hôpitaux, les télécoms et les services de transport. «Cependant, dans le secteur de la santé, c’est le service minimum. Seules les urgences seront prises en charge dans les hôpitaux», renseigne Cheikh Seck, membre d’Aar Sunu élection. Les opérateurs télécoms aussi. «Nous désapprouvons toute idée de l’Etat du Sénégal de couper ou de restreindre l’internet et exhortons les entreprises des télécommunications à dénoncer cette situation qui cause d’énormes désastres socioéconomiques», indique Néné Koïta, représentante des syndicats opérateurs télécoms.

En conférence de presse hier, la plateforme citoyenne Aar Sunu élection a réitéré son refus de participer au dialogue qui vise, selon El Hadj Omar Youm, «à semer les graines de la discorde, car ayant comme seule et unique finalité, la prorogation du mandat du président de la République et la reprise du processus électoral». Aar Sunu élection décide «de poursuivre le combat citoyen pour exiger le respect du calendrier électoral et exige du président de la République de prendre toutes les dispositions «utiles» pour fixer la date et organiser l’élection présidentielle de 2024 avant le 2 avril, date marquant la fin de son mandat».

Au cas contraire, la plateforme demande au Conseil constitutionnel d’«assumer pleinement ses responsabilités en fixant la date pour éviter que le Sénégal ne bascule dans un chaos aux conséquences incommensurables».

Il faut savoir que Macky Sall a annoncé hier, lors de la fermeture de la première journée du dialogue, qu’il a l’intention de quitter la tête de l’Etat le 2 avril. Les travaux se poursuivent aujourd’hui en commissions.