Le ministre de l’Intérieur a rencontré hier les gouverneurs et préfets dans le cadre de l’organisation de la Présidentielle. Aly Ngouille Ndiaye veut ainsi éviter des dysfonctionnements comme ceux rencontrés lors des élections précédentes.

Aly Ngouille Ndiaye veut une Présidentielle «correcte». C’est dans cette optique qu’il a échangé hier avec les autorités administratives, notamment les gouverneurs et préfets. Le pouvoir en place anticipe donc sur les difficultés et autres insuffisances dans l’organisation matérielle des élections, comme celles notées lors des précédentes. «Nous avons déjà pris les dispositions pour envoyer le matériel électoral dans 30 départements sur les 45. D’ici au milieu de la semaine, tout sera acheminé au niveau des 45 départements. Nous allons aborder les différents problèmes qu’on a connus par le passé et voir comment y apporter des solutions», a-t-il indiqué.
L’Administration territoriale, «cheville ouvrière» de l’organisation des élections, est impliquée depuis la distribution des cartes d’électeur, du matériel électoral, la désignation des responsables de bureau de vote conformément aux dispositions de la loi. C’est donc, estime le ministre, «tout à fait normal» qu’elle soit à «la solde de l’Etat, mais pas d’un parti ou d’un candidat». «Les administrateurs civils qu’ils sont connaissent bien leur rôle. Ils ne peuvent pas aujourd’hui, à mon avis, entacher les élections au Sénégal. On a dépassé cela», assure-t-il.
A ses détracteurs qui ne veulent pas qu’il organise les élections pour son appartenance au parti au pouvoir, Aly Ngouille Ndiaye rétorque : «Il y a des fois beaucoup de bruit, mais une fois que l’on dépasse ces échéances, comme on a l’habitude de le faire, les choses retourneront à la normale.» Quant à la tenue d’un scrutin libre et transparent, «il souligne qu’il n’y aura pas de problème à ce niveau». «Le processus est transparent, on a ouvert les listes, tous ceux qui ont voulu s’inscrire ont pu le faire. On a distribué l’essentiel des cartes d’électeur, 77% des cartes de la réforme et 30% des dernières cartes rééditées. Il reste encore deux mois, les gens sont en train de retirer leur carte», conclut-il.
Stagiaire