Pour mettre un terme au dragage le long du fleuve Gambie dans sa circonscription, le sous préfet de l’arrondissement de Bandafassi, Mamadou Moustapha Thiandoum a pris un arrêté portant interdiction de toute activité illicite d’orpaillage. La décision fait suite au compte rendu d’une mission effectuée dans les sites d’orpaillage situés le long du fleuve Gambie par le service régional des pêches et de la surveillance à Kédougou.

A la suite des interpellations, des récriminations incessantes des populations, la pollution constatée des eaux du fleuve Gambie et ses affluents, la dégradation poussée de l’environnement et enfin le compte rendu de la mission effectuée en décembre dernier dans les sites d’orpaillage situés le long du fleuve Gambie par le service régional des pêches et de la surveillance à Kédougou, le sous-préfet de l’’ar­rondissement de Bandafassi, Mamadou Moustapha Thian­doum a fini par brandir le «bâton». Par arrêté  numéro 10/Ab/Sp du 9 mars passé, il a interdit toute activité de dragage dans le fleuve Gambie et ses affluents. Nanti de ces informations, le sous-préfet lance : «J’ai pris cet arrêté pour interdire toute activité d’orpaillage le long du fleuve dans ma circonscription, de Samécouta jusqu’à Kérékonko».
En  effet, depuis quelque temps des orpailleurs étrangers notamment des Maliens et Burkinabés ont fini d’installer l’activité d’orpaillage alluvionnaire le long du fleuve Gambie. Au total 25 dragues ont été installées dans l’arrondissement de Bandafassi entre les Villages de Samécouta et Djindji. Cette évolution anarchique et illicite de cette activité a fini par irriter les autorités administratives qui ont fini par prendre des mesures draconiennes. Pour freiner cette prolifération tous azimuts de sites d’orpaillages clandestins. Infectant les eaux par l’utilisation des produits toxiques tels que le mercure et le cyanure et menaçant la vie et la quiétude des populations.
Accompagné par les forces de sécurité et de défense, notamment le commandant de la brigade de gendarmerie de Kédougou et ses hommes, le sieur Thian­doum lance «on a marché plus de 5 km à pied» pour aller à la rencontre de certains dragueurs. La plupart de ces derniers ne détiennent aucun document provenant du ministère des Mines, les autorisant à s’adonner à l’activité d’orpaillage dans cette partie du département de Ké­dougou.
Suffisant pour le sous-préfet de Bandafassi de dire : «Je ne peux interdire à des personnes qui détiennent des papiers en bonne et due forme d’exercer cette activité». Hors, parmi les 25 dragues qui ont été érigées le long du fleuve, aucun propriétaire ne détient un arrêté l’autorisant à exercer. S’ils veulent poursuivre leur activité le long du fleuve, le sous-préfet Thiandoum leur demande d’introduire une demande auprès des services techniques qui s’occupent du secteur. En attendant cela, il a pris toutes les mesures pour éviter aux populations de son arrondissement les dégâts collatéraux qui peuvent être causés par ces activités illicites.
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