L’association «Fonk sunuy làmmiñ» (Valoriser nos langues), en partenariat avec l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan) et la Maison de la presse, a organisé, jeudi, une session de formation au profit des journalistes afin d’améliorer leur orthographe en langue wolof, a constaté l’Aps. «Cette session vise à former les journalistes sur l’orthographe et la grammaire wolof pour leur permettre ainsi d’éviter certaines erreurs qui peuvent souvent changer le sens de l’information», a expliqué le formateur chargé de l’alphabétisation et de l’apprentissage des règles de base de l’orthographe, Thierno Cissé. Cet atelier, selon lui, entre dans le cadre de la mission de protection et de sauvegarde des langues nationales de l’association dont il est le trésorier.

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Président de l’association «Fonk sunuy làmmiñ», Adramé Diakhaté s’est réjoui de l’affluence des journalistes qui, selon lui, étaient près d’une centaine à participer à la formation. Les journalistes ont appris l’alphabet wolof, avec les consonnes et les voyelles de cette langue dont la charte graphique et l’écriture ont été fixées par un décret pris en 2005. Avec le professeur Ousmane Lô, militant des langues nationales, ils ont corrigé les expressions incorrectes souvent utilisées dans les médias.  M. Diakhaté espère qu’à la fin de l’atelier, «les journalistes vont s’approprier l’initiative et participer à la correction des expressions incorrectes et récurrentes souvent entendues à la radio ou à la télévision». «Cet atelier, dit-il, est en adéquation avec la vision politique du président de la République qui promeut l’enseignement des langues nationales.»

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L’association «Fonk sunuy làmmiñ» compte réitérer ce genre de rencontre qu’il considère «très utile» même à d’autres langues nationales et au profit d’autres secteurs. Pour la linguiste Adjaratou Oumar Sall, «il est important de sensibiliser et d’organiser de tels ateliers pour qu’au moins, dans le paysage médiatique, les gens respectent l’écriture en adéquation avec le décret orthographique». La journaliste freelance Fatou Ba dit avoir trouvé l’atelier «très intéressant». Le Directeur général de la Maison de la presse, Sambou Biagui, a souligné l’importance de la maîtrise de l’orthographe «vu la sensibilité de l’information».