C’est avec un brin d’humour qu’a réagi Oumar Cissé, tête de liste départementale de Manko taxawou senegaal (Mts), suite à l’attaque dont il a été victime avec sa caravane mardi. «Les armes sont à guider sur les problèmes du département qui sont la vétusté de la ville, sur la pauvreté qui persiste, sur l’expropriation foncière dont sont victimes les populations du département», a soutenu mercredi M. Cissé. Histoire pour Dr Oumar Cissé d’inviter ses adversaires à un débat au profit du département plutôt que de «se résumer à des actes d’une si grande barbarie». «C’est le moment pour eux d’apporter des propositions et des réponses après un mandat de cinq ans. C’est là que nous les attendons», a-t-il exhorté.
Considérant «le ministre Omar Guèye comme un habitué des faits», le leader local de Mts a affiché sa grande surprise de voir «les autres responsables avec qui le ministre était» cautionner cet acte. «Ce sont des personnes avec qui je partage beaucoup de choses et je ne pouvais pas croire qu’ils puissent agir ainsi», s’est-il offusqué. «Des caravanes peuvent se rencontrer sans qu’aucun heurt ne tienne place mais faudra alors des personnes très responsables pour ce faire», a-t-il assuré évoquant en ce sens une rencontre en 2009 avec feu Mbaye Jacques Diop. «Nos deux caravanes étaient face à face sur le même chemin et il a envoyé son garde du corps venir me chercher. Je n’avais rien compris mais je me suis exécuté et lorsque je suis arrivé à sa hauteur, accompagné du garde du corps, il a soulevé ma main et la tension a automatiquement baissé entre les deux camps mais ça, ce sont les grands hommes qui le comprennent», a rappelé M. Cissé.
Revenant sur les faits, Cissé de préciser qu’«il y a eu bien des armes brandies, des coups de feu tirés donc tentative de tuer», a-t-il fait savoir inscrivant le fait dans «une tentative de liquidation de celui qui porte l’espoir du département». Le candidat de la coalition Mts a alerté aussi sur «la confiscation des voix» des citoyens qui se prépare du côté du pouvoir et qui passera, selon lui, par «la rétention des cartes, l’achat des consciences, la corruption et l’intimidation».
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