#Ourossogui – Vulgarisation du projet de loi relatif à l’accès à l’information : Les recommandations des journalistes de la zone nord

Les journalistes de la zone nord (régions de Louga, Saint-Louis et Matam) étaient conviés il y a quelques jours, à un atelier à Ourossogui. Une rencontre organisée par la Convention des jeunes reporters du Sénégal (Cjrs), en partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert, sur le projet de loi relatif à l’accès à l’information. Deux jours durant lesquels les acteurs des médias du Nord et les organisateurs ont passé en revue cette dite loi, mais aussi le nouveau Code de la presse.Par Demba NIANG –
Les 27 et 28 mai derniers, les journalistes de la zone nord ont passé au peigne fin la loi relatif à l’accès à l’information, sous l’initiative de la Convention des jeunes reporters du Sénégal et ses partenaires. Ainsi, la journée du samedi, sous la direction de Abdoulaye Ndiaye, chargé des programmes de l’Article 19, et de Matar Sall, spécialiste en Droit des médias et par ailleurs directeur de Cabinet du président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra), les acteurs des médias des régions de Louga, Saint-Louis et Matam ont saisi la pertinence du vote et l’adoption de cette loi, qui leur permettra en outre d’échapper à certaines entraves comme «le recel de document administratif». Avec certaines de ses dispositions, surtout concernant les exceptions, les participants ont eu à relever un manque de clarification, et avant son adoption, il a été noté que certaines dispositions peuvent être améliorées en mettant à contribution les députés des départements de la zone nord.
Au deuxième jour de l’atelier, les acteurs des médias au Nord du Sénégal ont été amenés à revisiter le nouveau Code de la presse et surtout à échanger sur la Carte nationale de presse. Après son exposé, le président de la Commission de la Carte nationale de presse a répondu aux interpellations des journalistes du Nord. Surtout en ce qui concerne le retard de la disponibilité des cartes des demandeurs en ligne, la validité et les avantages de la carte, et la possibilité de son retrait. Pour Daouda Mine, l’actualité de ces derniers jours, avec l’interpellation de personnes pour usurpation de la fonction de journaliste, montre que la Carte nationale de presse est devenue une exigence. «Nous avons embrassé un métier qui obéit à un certain nombre de normes. La norme qui nous lie et nous concerne, c’est la Code de la presse, qui édicte un certain nombre de conditions pour l’obtention de la Carte nationale de presse», dit-il. Pour le retard noté dans la disponibilité des cartes des demandeurs en ligne, M. Mine répond qu’il est lié à des problèmes au niveau du dispositif, mais «l’erreur de la commission a été de ne pas communiquer sur cela».
Par ailleurs, le président de la Commission de la Carte nationale de presse est revenu sur les trois conditions de retrait du document. Selon Daouda Mine, le retrait est possible soit sous la demande du Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie (Cored), soit si le demandeur avait donné des informations qui ne sont pas exactes lors de sa déposition, et l’autre condition est «lorsque la personne titulaire de la carte est condamnée par les juridictions compétentes».
Correspondant