Après une journée de trêve, la coalition SonkoPrésident a repris du service. Et c’est pour s’adresser aux populations et décliner son ambition pour Sédhiou avant de s’ébranler pour Vélingara et Tambacounda. La veille, le leader du Pastef a fait le tour des foyers religieux de la boucle du Boudié avant de faire face à ses militants à la Place de l’Indépendance.
Son discours, prononcé en wolof, a mis l’accent sur les difficultés majeures auxquelles les populations de la Moyenne Casamance sont confrontées. «Avez-vous senti les 200 milliards promis par Macky Sall lors du Conseil des ministres décentralisé du 24 février 2015 ?», interroge Ousmane Sonko d’un ton narquois. «Non», rétorque la foule en chœur.
Dressant une longue liste de maux qui maintiennent cette région dans l’abîme, Ousmane Sonko se désole que Sédhiou, avec ses «65,7%  de taux de pauvreté» et malgré ses énormes potentialités, occupe la queue du peloton des régions du Sénégal en termes de développement.
Cette situation est «la conséquence d’une offre politique inadéquate», a dit le leader du Pastef qui a parcouru les zones les plus reculées de la région. Le constat est amer. «Depuis 59 ans, les villages environnants de la ville de Sédhiou n’ont pas d’électricité. Je vois que le chômage des jeunes est extrême dans le Pakao», fustige le candidat de la coalition SonkoPrésident.
Pour sauver «une région au bord de l’abîme», Ousmane Sonko promet «la création d’usines, d’infrastructures scolaires et universitaires, des écoles de formation, un hôpital de niveau 1 et un pôle urbain à Sédhiou». «Il est inadmissible que cette capitale régionale donne l’aspect d’un gros village», décrie M. Sonko.
Convaincu de sa victoire, il considère que «Macky Sall doit savoir qu’il ne pèse pas plus de 20%, mais compte sur des moyens déloyaux pour passer».
Face aux tentatives de fraude et de corruption, Ousmane Sonko invite les jeunes à la vigilance. «Restez dans les bureaux de vote et érigez-vous en comités de veille. Pas de bourrage d’urnes et de corruption», a-t-il lancé à l’attention des jeunes. Ce faisant, ces derniers «remplissent leur part du contrat» et ouvrent la voie à une alternative crédible pour le Sénégal, au regard du candidat de la coalition SonkoPrésident.
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