Il avait annoncé une «déclaration importante» dans sa réponse à la sortie de Macky Sall, mardi dernier, sur Rfi et France 24. Ousmane Sonko a finalement fait face à la presse hier en présence de ses alliés et proches. Et c’est pour réaffirmer la thèse du «complot» dans cette affaire de viols et de menaces de mort dont l’accuse une masseuse de 20 ans. «Le seul but de Macy Sall, c’est de m’arrêter rapidement, de me décerner le mandat de dépôt, d’ouvrir une instruction pour un temps non limité -comme c’est le cas dans le cadre d’un viol-, de m’isoler de mes militants et des Sénégalais, de me radier de la liste électoral et de ternir mon image», a-t-il martelé. Et, en dépit de ses appels à ses hommes à la résistance, le 7 février dernier, pris pour un appel à l’insurrection après les violentes manifestations le lendemain, le leader de Pastef n’a pas varié. Mais, cette fois-ci, il invoque «(son) droit constitutionnel, naturel et individuel à la résistance à l’oppression, et chaque Sénégalais peut invoquer ce droit». Car, souligne-t-il, «ce qui se joue, c’est le projet monarco-dynastique et chacun doit prendre ses responsabilités». C’est un Sonko dans la peau d’un rassembleur qui veut élargir et impliquer toutes les couches du pays dans son combat. Aux jeunes, il considère que leur mission «ne s’est pas arrêtée le 23 juin (2011)». A l’opposition «dont l’écrasante majorité semble avoir compris les enjeux», il estime que c’est une «opportunité pour stopper ce projet dynastique de Macky Sall qui ne se représentera pas». Le député jure, en effet, que si le chef de l’Etat «réussit ce coup-ci, il écrasera tout sur son chemin vers le pouvoir à vie». Alors, plaide-t-il, «on peut avoir des idéologies, des projets et des ambitions concurrents, mais en ce moment et depuis 9 ans, nous avons intérêt à freiner cette machine de Macky Sall et son projet d’effacement de notre démocratie».