Devant une foule de partisans, Ousmane Sonko se retrousse les manches de sa chemise bleue pour apprécier le slogan : «Sonko Président !» Des partisans en liesse acquis à sa cause se sont déplacés hier au terrain Acapes dans le cadre d’un meeting du Pastef de la commune. Galvanisé par ce chaleureux accueil, le député non-inscrit et candidat déclaré à la Pré­sidentielle lance sous les feux d’artifice et un ciel noirci par le crépuscule : «Je comprends maintenant pourquoi le pouvoir a peur.» Un public que le leader de Pastef invite à être vigilant car, accuse-t-il, le pouvoir est en train de manœuvrer pour l’écarter de la compétition électorale du 24 février 2019. «Des réunions secrètes se tiennent au Palais et dont le seul but est d’invalider ma candidature», accuse-t-il. «Mais qu’ils sachent que j’ai tous les comptes rendus de leur réunion. Qu’il pleuve ou qu’il neige, je participerai à cette élection présidentielle. Ma candidature est devenue une demande sociale. Le candidat Macky Sall n’a qu’à se tenir prêt parce qu’il va nous affronter», ajoute-t-il. En outre, Ousmane Sonko a réitéré son ambition de sortir le Sénégal du franc Cfa s’il est élu. «La plupart de nos hommes politiques nourrissent un complexe par rapport à la France. Vous ne les entendrez jamais critiquer le franc Cfa et évoquer les vrais problèmes du Sénégal. Nous, par contre, nous allons les poser parce que nous voulons un changement radical du système», dit-il.

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