Le ministère de la Justice a apporté une réponse concernant la sortie du Bâtonnier sur la garde à vue de Me Babacar Ndiaye. Qui a été suspecté d’avoir facilité la venue de manière clandestine de l’avocat Juan Branco. Le ministère de la Justice estime que la procédure a été faite dans les règles de l’art. Et c’est le Bâtonnier qui a tardé à répondre. Par Malick GAYE – 

La garde à vue de Me Babacar Ndiaye, avocat de Ousmane Sonko, suspecté de recel de malfaiteur pour avoir facilité la venue de manière clandestine de Me Juan Branco au Sénégal, a été qualifiée par le Bâtonnier de «grave dérive». Car il a estimé que le Parquet devait le consulter et non l’informer de l’ouverture de la procédure. Dans un communiqué, le ministère de la Justice a apporté une réponse. «Le Bâtonnier a été consulté», a informé Abdoul Hamid Ndiaye. Le porte-parole du ministère de la Justice a expliqué que «premièrement, le Procureur général, en indiquant que «son Parquet général entend ordonner l’ouverture d’une enquête…», a invité le Bâtonnier à lui donner son avis sur la procédure envisagée. Par conséquent, le Procureur général a bien consulté le Bâtonnier à travers cette lettre. Deu­xièmement, le Procureur général a précisé dans sa lettre, les faits reprochés à l’avocat susceptibles d’être qualifiés de recel de malfaiteur. Troisiè­mement, le Procureur général a adressé la lettre le 3 août 2023, en laissant ainsi au Bâtonnier un délai pour répondre. Ce n’est que le 4 août 2023, après un délai de 24 heures, sans réponse du Bâtonnier, que le Procureur général s’est résolu à engager des poursuites. En conséquence, le Pro­cureur général a respecté les conditions posées par l’article 6 précisé par l’avis n°02/2020 du 7 juillet 2020 de la Cour de justice de l’Uemoa». Le porte-parole du ministère de la Justice a rappelé que la réponse du Bâtonnier à la consultation ne lie pas le Procureur général.
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