Les incidents qui ont rythmé les travaux de l’Assemblée nationale, ce lundi, lors du démarrage de la 14ème législature, n’enchantent pas du tout les membres de la Coalition Samm sunnu rew. Ce regroupement de partis politiques a réagi aux actes violents et jugés négatifs de députés appartenant aux deux groupes parlementaires de l’opposition : le groupe Liberté, démocratie et changement et celui de Yewwi askan wi.

Les membres de la Coalition Samm sunnu rew déclarent être «très remontés contre l’opposition parlementaire». Ce qui les a amenés à déclarer, à travers un communiqué rendu public hier : «La coalition dénonce les actions et activités perpétrées par les députés des groupes parlementaires de l’opposition, lundi dernier lors l’installation de la 14ème législature et le vote du président de l’Assemblée nationale.»

Ces membres de la classe politique iront même jusqu’à décliner leur conception du député. C’est ainsi qu’ils soutiendront, dans leur document parvenu au journal Le Quotidien, ceci : «Nous estimons qu’un député doit se comporter en républicain en protégeant les institutions de la République.»
Appréciant la position de la Société civile sur les évènements de ce lundi à la Place Soweto, les membres de la Coalition Samm sunnu rew ne manquent pas de dénoncer la neutralité «dont a fait montre la Société civile». Ce qui les conduit à décliner leur définition du rôle de celle-ci. «La Société civile doit jouer son rôle de vigie, de sentinelle de la démocratie. La Société civile avait l’obligation de taper sur la table et appeler l’opposition à respecter la République. On les attendait à ce qu’ils (les acteurs de la Société civile) remontent les bretelles aux députés de Yewwi et Wallu», font savoir dans leur communiqué, les membres de la Coalition Samm sunnu rew.

Ce lundi, la Représentation nationale a été marquée tout au long de cette journée, par des incidents émanant des députés membres des deux groupes de l’opposition, Wallu et Yewwi. Ces derniers contestaient la procédure mise en place pour l’élection du président de l’Assemblée nationale. Un célèbre député du groupe parlementaire de Yewwi askan wi, Barthélemy Dias, n’avait pas manqué de dénoncer l’absence de son nom dans le lot des bulletins des candidats à ce poste, qui étaient insérés dans les enveloppes devant servir au scrutin. Un autre de ses collègues du même groupe, Guy Marius Sagna, ira même jusqu’à déchirer son enveloppe destinée à être déposée dans l’urne installée à cette effet. Il finira même par tenter d’emporter l’urne avant de se voir empêcher par les gendarmes réquisitionnés par la présidente de séance, Aïda Sow Diawara.