Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation s’est, en marge de la cérémonie d’installation du Conseil d’administration de l’Uvs, prononcé sur la question des étudiants orientés par l’Etat dans les établissements d’enseignement supérieur privés, menacés d’expulsion à cause d’une dette de 16 milliards F Cfa que les autorités ont du mal à apurer. Mary Teuw Niane est convaincu qu’il y aura une solution à ce problème.

Mary Teuw Niane rassure les étudiants orientés dans les établissements d’enseignement supérieur privés dont les propriétaires avaient décidé de prendre la dernière mesure de leur échelle. A cause d’une dette de 16 milliards F Cfa que l’Etat leur doit. Invité hier à installer le Conseil d’administration de l’Uvs, le ministre de l’Ensei­gnement supérieur, de la recherche et de l’innovation annonce que le dialogue n’est pas rompu pour essayer de trouver une solution à cet épineux problème. «Nous sommes en contact régulier avec les institutions et surtout les structures qui réunissent les établissements privés d’enseignement supérieur. Qu’il s’agisse du Cpes, de la Conférence des grandes écoles, de la Fepes…» Il annonce qu’il va rencontrer ces organisations qui se sont réunies en collectif pour échanger avec elles sur les modalités d’apurement de cette dette et les perspectives de 2018-2019. De même, le ministre a également annoncé qu’il va recevoir les étudiants orientés dans ces établissements privés d’enseignement supérieur. Et déjà, il affiche son optimisme quant au dénouement heureux de cette situation. «Je suis optimiste et convaincu qu’ensemble, avec les établissements, le ministère de l’Econo­mie, des finances et du plan, celui de l’Enseignement supérieur, nous allons trouver des solutions», a-t-il dit, exhortant ces différentes entités à travailler «main dans la main» pour venir à bout de ce problème. «Il y va de l’intérêt du Sénégal, qu’il s’agisse du gouvernement ou des établissements d’enseignement supérieur», a-t-il souligné.
Par ailleurs, M. Niane confirme les chiffres avancés par les établissements d’enseignement supérieur privés, c’est-à-dire 16 milliards d’encours à apurer. «Aujourd’hui, c’est vrai avec les contraintes qu’a le ministère de l’Economie, des finances et du plan, il n’a pas été jusque-là possible d’apurer l’ensemble de la dette», reconnaît-il. En revanche, il informe que des efforts ont été consentis pour l’éponger. «Dans le cadre de la Loi de finances rectificative, 3 milliards de F Cfa ont été débloqués. Au sein du ministère, nous avons réuni les 3 organisations pour échanger avec elles sur les modalités de mettre ces 3 milliards de F Cfa à leur disposition. Et c’est à travers un con­sensus que cela a été fait et les engagements ont été faits au niveau du ministère de l’Eco­nomie, des finances et du plan, en attendant que ces bons soient libérés», insiste M. Niane.
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