La crise universitaire, symbolisée par les tensions persistantes à l’Ucad, met en lumière les difficultés structurelles du secteur de l’enseignement supérieur, avec les questions de financement et de conditions de vie estudiantines au centre du débat national.

La situation reste extrêmement tendue à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar, où les étudiants ont reconduit leur mouvement de grève pour exiger le paiement intégral et immédiat de leurs bourses d’études. Entamée notamment le 17 novembre 2025, la crise s’est intensifiée, entraînant des confrontations violentes et des perturbations majeures du calendrier universitaire. Le cœur du problème réside dans les retards prolongés dans le paiement des bourses universitaires, qui est devenu l’étincelle de la mobilisation estudiantine. Malgré le début des paiements pour certaines catégories d’étudiants (notamment en Master, qui ont d’ailleurs suspendu leur grève), le mouvement de contestation se maintient pour les autres niveaux.
La persistance du mouvement a conduit à de violents affrontements entre étudiants et Forces de l’ordre (Fds) sur le campus et ses environs immédiats, entraînant des blessés et une aggravation du climat social. Il y a une extension de la crise. Le mouvement de contestation ne se limite plus à Dakar et s’est étendu à d’autres universités publiques du Sénégal, témoignant d’une crise nationale dans l’enseignement supérieur. En dépit des tentatives d’apaisement, la détermination des étudiants reste forte, promettant d’intensifier la pression tant que des engagements tangibles ne seront pas pris.