Mansour Sow, ancien directeur du Service de la radiotélévision de la Rts, a posé un regard critique sur la façon de conduire un débat télévisé. Après plus de 30 ans passé dans les rédactions, il a tenu à rappeler les prérequis et règles pour ce genre d’émission lors de la cérémonie des 60 ans de l’Union de la presse francophone (Upf).Par Malick GAYE –
C’est le regard extérieur d’un homme du sérail. Après 30 années dans les rédactions, Mansour Sow a diagnostiqué la tenue du débat télévisé au Sénégal. En pédagogue, l’ancien directeur du Service de la radiotélévision de la Rts n’a pas critiqué ce qui se fait actuellement, mais il a tenu à rappeler les prérequis pour un débat télévisé dans les règles de l’art. Invité à donner une communication sur le sujet pour marquer les 60 ans d’existence de l’Union de la presse francophone (Upf), Mansour Sow a souligné, dans un premier temps, «l’importance pour un journaliste, d’apprendre à construire une émission de débat avec un plateau représentatif et vivant». Ensuite, a-t-il précisé, «c’est le plus souvent en fonction de l’actualité. On tente de prendre les acteurs majeurs d’un dossier et, comme c’est une émission de débat, choisir les points de vue différents». Selon l’ancien directeur du Service de la radiotélévision de la Rts, la divergence des points de vue va offrir «aux téléspectateurs une palette de points précis et d’opinions différentes permettant aux participants de confronter leurs positions». Et pour y parvenir, Mansour Sow a décliné le profil du présentateur. «Le présentateur doit se tenir au courant de l’actualité et veiller à ce que les thèmes choisis correspondent aux besoins et attentes des téléspectateurs, préparer une introduction qui pose le débat sans prendre parti», a-t-il affirmé. Avant de préciser que le travail de préparation et de documentation, de même que la programmation, sont aussi des clés pour la bonne tenue d’une émission de débat. A cet effet, a-t-il souligné, «le présentateur doit être animateur et arbitre. Couper les invités qui veulent monopoliser la parole, c’est d’abord faire en sorte que chacun puisse s’exprimer».
Toujours dans la célébration des 60 ans de l’Upf, un hommage a été rendu à des journalistes disparus et d’autres ayant marqué le métier. Sada Kane, Cheikh Tidiane Fall, Ibrahima Bakhoum, El Bachir Sow, Margaritte Thiam, Mamadou Ibra Kane, Eugenie Rokhaya Aw et beaucoup d’autres journalistes ont reçu des diplômes de reconnaissance. Des familles de journalistes disparus tels que Ibrahima Mansour Mboup, Moriba Magassouba, Mamadou Abdoulaye Fofana, Sidy Lamine Niasse, Pr Oumar Diagne et Cheikh Tidiane Djigo, ont aussi reçu des diplômes de la part de l’Upf.
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