La Loterie nationale sénégalaise (Lonase) vient de sceller le sort d’un organe de presse aussi prestigieux que celui du musicien et ancien ministre, M. Youssou Ndour. Une vitrine, un homme d’envergure, un dévoué talentueux au service de la Nation sénégalaise depuis de longues années, dont les investissements n’ont pas été tenus en compte. Peut-on douter qu’il n’aime pas sa Patrie ? Non ! Pourtant, sans être un artisan français de la révolution en 1789, il en porte les marques, par son engagement dans les milieux culturel, musical, social, industriel et politique, entre autres. Et, rien que par ces activités [il a su créer beaucoup d’emplois stables] et, par ses idées robustes : une race de sous-fifres dans les réseaux sociaux lui en veut. Pourquoi ?
Ainsi, en raison d’un acte dont l’objet porte dénonciation en date du vendredi 29 août 2025, une rupture «unilatérale» du contrat de partenariat publicitaire qui liait deux parties s’est matérialisée. Et, en déclenchant, semble-t-il, cette fissure, le Directeur général n’a [malheureusement pas] signé au bas de la requête, qui porte la mention par ordre : Po. Alors, la question est de savoir : ladite signature émane de qui ? En tout état de cause, celle-ci est apparue dans le journal de L’Observateur n°6569, dans la rubrique «Index» du mercredi 3 septembre 2025.
Autrement dit, la Lonase a été créée le 29 juillet 1966 en vertu de la loi 66-22 autorisant son institution : une société anonyme privée en premier lieu, détenue par le Français Jean-Luc Defait à l’époque. Ensuite, en date du 28 décembre 1987, elle est devenue une société étatique, créée par l’Etat sénégalais. Elle a tendance à l’exploitation de toute forme de loterie, de jeux de hasard, de pronostics sur l’ensemble du territoire. Sous cet aperçu, la Lonase assure l’extension d’enjeux [stratégiquement] ludi­ques.
De ce regard et ponctuellement, le Directeur général [un homme de principe] : ne vit-il pas une situation de pression face à des hommes puissants, tapis dans l’ombre et qui veulent l’agenouiller dans ses fonctions régaliennes ? Dès lors, peut-on convenir que la situation qui s’impose au Groupe Futurs Médias Sarl est assujettie à un marché de gré à gré, paradoxalement à un partenariat technique et commercial ? Ledit partenariat [au départ], comme convenu dans l’objet de dénonciation dudit contrat : est-il sous l’emprise du Code des marchés publics (fournitures, prestations et/ou travaux) ? Qu’en est-il exactement, dans le cadre d’une gestion aux allures politiques qui prend ses marques, dans une République aux entournures vexantes ?
Attendu que le Sénégal doit-il s’appuyer uniquement sur les hommes politiques dans sa gouvernance où doit-il y exclure les technocrates et les apolitiques ? Sommes-nous [les populations] dans une situation de magistrature autoritaire et tyrannique, dictée par un règlement de comptes où le Peuple, en victime désignée, subit une cherté de vie impitoyable ?
En raison qu’une entreprise soutient des charges salariales, des impôts et des taxes au plan social [Ipres/Css et Ipm]. Que donc, les salariés-travailleurs se retrouvent dans tous les camps politiques, dans le cadre d’une unité des contraires, dans l’entreprise. Tout pays en subit les données.
Attendu que la Constitution sénégalaise, comme la loi fondamentale d’ailleurs n°97-17 du 1er décembre 1997 portant Code du travail de la République, stipule : «Chacun a le droit de travailler et le droit de prétendre à un emploi. Nul ne peut être lésé dans son travail en raison de ses origines, de son sexe, de ses opinions, de ses choix politiques ou de ses croyances religieuses. Le travailleur peut adhérer à un syndicat et défendre ses droits par l’action syndicale. Toute discrimination entre l’homme et la femme devant l’emploi, le salaire et l’impôt est interdite si elle n’est fondée sur la nature du travail ou celle des prestations fournies.» Alors, pourquoi en veut-on au Groupe Futurs Médias et à une certaine presse dégourdie et professionnellement ancrée dans nos valeurs traditionnelles (ce par quoi, monsieur Ndour est digne d’estime sur les plans moral, intellectuel et physique, entre autres) ?
En raison que la presse et les médias étouffent [injustement] et vivent un calvaire indescriptible au travers de fermetures, de taxes et de redressements fiscaux.
En raison que tout ce qui touche arbitrairement au secteur des multimédias relèvent du décret 59-534 du 09 avril 1959, objet et champ d’application de la convention du Syntips-Cnts [industrie du papier & carton ; industries polygraphiques, presse & édition].
Attendu donc que dans un tel contexte et dans un tel schéma politique, la solidarité doit rester de mise et de rigueur.
Ibrahima Khalil MENDY
Sg Syntips/Cnts & President
du Mouvement des Permanents Cnts